C’est l’objectif visé par le Programme de réalisation de système hydraulique villageois amélioré (SHVA) à Bamako et environs. Cela vient d’être rappelé le samedi 28 avril dernier à Kanadjiguila, lors de l’inauguration des infrastructures d’adduction d’eau réalisées dans ce village de la commune du mandé à la périphérie ouest de Bamako.
Dans cette localité, les populations, particulièrement les femmes, souffrent beaucoup pour se procurer de l’eau potable. Pour y remédier à Kanadjiguila, il a été réalisé un forage de production de débit supérieur ou égal à 5m3; un château d’eau métallique d’une capacité de 10 mètres-cubes sur une hauteur de 7 mètres sous cuve; un réseau de distribution d’une longueur de 300 mètres linéaires. S’ajoutent trois bornes fontaines munies de robinets de puisage ; un local pour le gardien ; une source d’énergie solaire. Il faut indiquer que le tout a été financé sur budget national pour un montant de 43 406 560 FCFA.
Il faut noter que l’initiative s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Programme présidentiel d’urgences sociales d’accès à l’eau potable pour la période chaude de l’année 2017-2018, sur la deuxième phase du Programme de réalisation de système hydraulique Villageois Améliorés (SHVA) à Bamako et environs. Elle vise à faciliter l’accès à l’eau potable, et à moindre coût aux couches les plus vulnérables de la population.
Rappelant l’importance de la réalisation des deux forages dans sa commune, le maire de Kanadjiguila reste toujours assoiffé. « Les 59 352 habitants partagent six puits à grand diamètre, 56 pompes motrices humaines, six adductions d’eau potable, (AAE) et trois systèmes hydrauliques villageois améliorés. Tout cela est très insuffisant », a- t-il estimé.
Avant de demander au ministre de l’Energie et de l’Eau de bien vouloir réaliser dans les autres villages de sa commune d’autres forages pour atténuer la souffrance des populations.
Sans apporter une réponse immédiate, le ministre Malick Alhousseini a exhorté les bénéficiaires, à prendre toutes les dispositions organisationnelles qui leur sont conférées par les textes de la décentralisation, pour assurer la pérennité des systèmes d’approvisionnements en eau. « C’est à ce seul prix que nous tirerons profit des investissements importants qui viennent d’être réalisés », a-t-il lancé.
Mahamane Maïga
Source: lejecom