La première édition du Festival international d’ici et d’ailleurs (Fiestia), caravane de la mode, a été officiellement lancée le vendredi 4 mai 2018 au mémorial Modibo Kéita avec comme thème « Mode, itinéraire de la découverte de soi, culture de la paix et de la cohésion sociale ». C’était la sous la houlette de l’épouse du président de la République, Keita Aminata Maiga ; accompagnée du ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Nina Walet Intallou ; de Mme Fadi Maïga, styliste et promotrice de l’Espace de mode « Borthini couture ».
L’objectif est la valorisation du métier de la mode au Mali, la création d’une base solide afin d’accroitre non seulement le taux de consommation de l’industrie de la mode du Mali, mais aussi la redistribution des produits sur des terres étrangères. Cette caravane vise à établir la communication entre les différentes couches culturelles du Mali, à créer le brassage artistique avec les acteurs de la mode malienne et ceux d’ailleurs. Mais également à renforcer le génie des acteurs de la mode régionale et donner un espace d’expression aux artisans régionaux.
Pour la promotrice du projet Festia, la styliste Fadi Maiga, « la mode malienne actuelle est l’expression de grand mystère, tant sur le plan organisationnel du milieu que par la restriction de son accession ». Selon elle, cela se présente non seulement par la non-formalisation du secteur, mais également par le manque de la promotion des produits et de la carence de communication entre les différentes couches artistiques du pays.
« Ces phénomènes constituent un facteur dominant qui ralentit la nationalisation de la consommation des produits de l’industrie de la mode et son acceptation sur le plan international », a-t-elle affirmé avant d’ajouter que face à ce fléau, elle s’engage à relayer le savoir-faire malien sur toute l’étendue de la surface de la terre. Pour elle, la crise que traverse le pays constitue depuis quelques années, un facteur de ralentissement de toutes les activités commerciales, notamment celles liées au tourisme. C’est pourquoi, dit-elle, ils ont choisi de faire de ce projet un facteur de redynamisation de la mode.
La première dame dira qu’elle est très heureuse de procéder à l’ouverture de la première édition du Festival international d’ici et d’ailleurs. Un évènement culturel initié par Madame Fadi Maïga, styliste et promotrice de l’Espace de mode « Borthini couture ».
Kéita Aminata Maïga d’ajouter que cet évènement artisanal et culturel est un cadre privilégié de découverte et d’échanges entre les peuples du Mali et d’ailleurs. Elle a félicité la promotrice pour cette initiative qui s’inscrit dans la dynamique de la valorisation et la promotion du secteur de la mode.
A en croire l’épouse du président de la République, il est sans conteste que la mode est un élément à part entière du patrimoine des peuples. Festia est une occasion de revisiter ce qu’un peuple a de plus essentiel, nos traditions et cultures par le biais de créations artistiques.
« Le thème de cette première édition : « la Mode, itinéraire de la découverte de soi, culture de la paix et de la cohésion sociale » est une invite à la découverte et la conservation de nos valeurs identitaires qui contribuent à notre construction citoyenne », a-t-elle expliqué.
En plus d’être un lieu de rendez-vous du « donner et du recevoir », poursuit-elle, « Festia constitue également un cadre idéal pour exprimer vos talents de créativité, vous côtoyer les uns les autres, nouer des liens d’amitié, de fraternité et de solidarité. Des valeurs et des vertus qui permettent d’asseoir une société de paix durable et une cohésion sociale ».
A ses dires, certes la mode est d’abord un acte de création, mais elle est aussi une filière économique et porteuse d’emploi notamment pour nos jeunes talents créateurs. Festia pourrait aider à construire une économie autour de la mode et de l’artisanat de notre pays.
La convergence de toutes les régions du Mali avec chacune son savoir-faire autour de la mode traduit la volonté d’une synergie pour la création d’un label Mali qui se porte et s’exporte.
Gaoussou Kanté