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FESTI-BAZIN DE PARIS SABOTE DEPUIS BAMAKO La Ministre Ramatoulaye Diallo assène un coup à la culture malienne

Malgré la lettre n°004422 en date du 18 avril 2016 que le ministre des Affaires étrangères a adressée au ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo à l’époque, cette dernière est restée de marbre face à la proposition de la Délégation permanente du Mali à l’Unesco d’organiser un festival du Bazin à Paris. De sorte que l’Unesco a attendu en vain la réponse du Gouvernement du Mali. Ce qui a fini par compromettre l’organisation de ce festival du Bazin initialement prévu pour ce mois d’octobre.

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Pourtant, comme le précise le ministre des Affaires étrangères dans la correspondance précitée : «Cette activité permettra de promouvoir la teinture du Bazin et les métiers inhérents, à l’instar du batik indonésien déjà inscrit sur la liste représentative du patrimoine mondial en 2009, et de  prévenir ainsi que les pays en relation avec le Bazin ne puissent s’approprier cette technique apprise et reconnue au Mali».

Mais apparemment, cet argument si important n’a pu sensibiliser Rama Diallo qui a campé sur ses positions en ignorant cette noble initiative de l’Unesco qui souhaitait tout simplement apporter sa contribution à la valorisation de la culture malienne à travers le Bazin. En tout cas, à en juger par la réaction des autorités maliennes ainsi engagées dans ce qu’on appelle dans l’administration un «non technique» de la part de la ministre de la Culture et de l’artisanat.
Pourtant dans sa lettre adressée n° DG/10/16/4372 du 24 juin 2016 adressée à Son Excellence M. Oumar Keïta, ambassadeur Délégué permanent de la République du Mali auprès de l’Unesco, Mme Irina Bokova,  Directrice générale de l’Unesco, tout en accordant le parrainage de l’Unesco au festival du Bazin à Paris, se félicite de «cette initiative voyant le jour à l’aune de la soumission du Bazin au patrimoine immatériel de l’Unesco, et donnant ainsi l’occasion au public de découvrir l’un des tissus les plus prisés de l’Afrique de l’ouest». (Voir document)

En plus, Mme Hidalgo, maire de Paris, avait donné son accord et était prête à mettre à la disposition des organisateurs l’énorme salle de spectacle de la mairie de Paris. De même, les superstars du football, Samuel Eto’o Fils et Didier Drogba étaient prêts à présenter des modèles pour apporter ainsi leur touche à la promotion de la culture africaine. Autant de considération pour notre pays et qui devait pousser nos autorités à ne pas se comporter de la sorte envers l’Unesco et ces personnalités.

De toute façon, l’usage recommande que Ramatoulaye Diallo réponde au moins à une correspondance émanant d’un collègue ministre, notamment  celle du ministre des Affaires étrangères, pour permettre à ce dernier de donner suite à la lettre de l’Unesco relative à ce festival du Bazin. Ce qui n’a  pas été fait. Quelle image donne-t-on du Mali à l’Extérieur et surtout lorsqu’il s’agit de partenaires comme l’Unesco ?

De toute façon, le vin étant tiré, il faut maintenant le boire jusqu’à la lie car ce projet de festival a ainsi été torpillé par les autorités administratives du Mali. C’est cette perception que les autres partenaires ont de cette affaire dans laquelle Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo a eu une attitude des plus déplorables.

Rappelons que le Festival du Bazin est une initiative de Mme Aminata Bocoum, directrice de l’Agence «Influ Yence». Celle-là même qui avait reçu mandat de l’Ambassadeur Délégué permanent du Mali à l’Unesco «pour mobiliser les partenaires et organiser matériellement la participation de l’ensemble des acteurs africains en général et Maliens en particulier à l’événement », comme le précise la correspondance en date du 26 mai 2016 adressée à Mme Aminata Bocoum par l’Ambassadeur Délégué permanent à l’Unesco.

Ce qui fait dire à certaines personnes au fait de ce dossier que c’est peut-être ce mandat donné à Mme Bocoum sans le consentement du ministère de la Culture, de l’artisanat et du tourisme d’alors qui serait à la base de cette attitude dudit ministère. Et les mêmes gens de se demander s’il n’y aurait pas un clash entre le ministère et l’organisatrice du Festival du Bazin après l’avoir soutenu lors de la 2è édition tenue 15, 16 et 17 octobre 2015 et tout le monde se rappelle le lancement des activités en grande pompe,  le samedi 4 octobre 2015, à l’Hôtel Salam de Bamako, avec la présence remarquée du ministère de la Culture, de l’artisanat et du tourisme. Qu’est-ce qui a donc bien pu se passer depuis lors ? Là, gît tout le mystère.

Rappelons que l’Agence «Influ Yence, l’initiatrice de Festi Bazin n’a pas demandé un sou à l’Etat malien, elle a ses sponsors. Et qu’à l’occasion elle ne devrait être que simple prestataire. Tout l’honneur devrait revenir aux autorités maliennes. Encore une fois, notre pays vient de s’illustrer dans la…culture de l’égoïsme et de la médiocrité.

Il est vrai qu’il faut toujours faire la différence entre un vétérinaire et un taxidermiste. Chacun finit par vous rendre votre chien. Mais dans quel état ?

 

 

Source: Le Sphynx

 

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