Le Festival international de la caricature et de la bande dessinée de Bamako (Fescab) a tenu sa 3e édition du 27 au 29 février au palais de la culture Amadou Hamphaté Ba, sous le thème “Dessinons le vivre ensemble“.
Le Fescab est un événement culturel spécialisé qui offre des opportunités aux artistes pétries de talents, de savoir et de savoir-faire dans le domaine de la caricature et de la bande dessinée.
Ce festival vise à amener les dessinateurs à illustrer en caricature et en bande dessinée leur vision sur le vivre ensemble, la cohésion sociale, la réconciliation et la paix. Tout en œuvrant pour la valorisation, la promotion et la diffusion de cette filière sous-exploitée.
Le festival contribue également de manière significative à la régulation de la sphère culturelle, nécessitant la mise en place d’autres stratégies de structuration et de dynamisme pour les besoins des acteurs du domaine. Selon Adama Diongo président du festival international de la caricature et de la bande dessinée de Bamako, “ce secteur se porte très mal car le marché est très exigu et aussi, il n’y a pas d’école de formation pour former les jeunes dans le domaine“.
Au cours de cette 3e édition, des activités précurseurs ont campé le décor avec des ateliers de création et une caravane de sensibilisation portant sur le vivre ensemble illustrés par des caricatures dans le district de Bamako. Durant ces 3 jours d’activités, les participants, la communauté des créateurs dans ce domaine ont pu développer leurs compétences liées à l’écriture de scénario, maîtriser des techniques de dessin, d’infographie, d’édition et de distribution.
Pour la 3è année consécutive, la Belgique a appuyé le festival international de la caricature et de la bande dessinée au Mali, selon Adrien Théâtre ambassadeur de Belgique au Mali.
La caricature joue un rôle important dans toute société. Elle expose les difficultés sociales, culturelles et politiques, tout en amusant. Parfois considérée comme moyen de contestation, elle a également la capacité de faire passer des messages et en ce sens qu’elle devient indispensable.
D’après le représentant de Mme le ministre de la Culture “une telle initiative participe non seulement au développement du secteur de la culture et à sa maximisation à la constitution de l’économie nationale, mais aussi à l’éducation des jeunes générations au dialogue social et au renforcement de la cohésion au sein de nos communautés“.
A l’occasion, une œuvre de Yacouba Diarra, Kays, a été tirée à mille exemplaires.
Djénèbou Kané
Mali Tribune