Ce n’est pas parce que Koutiala est la ville de naissance du Président IBK et qu’il y a eu une délégation composée de quelques notables et ‘’codiateurs’’ (ceux qui agrémentent sur du faux, un évènement présent) venue faire allégeance à IBK en octobre 2017, et que la ville de Sikasso a décidé de présenter un natif de Sikasso à l’élection présidentielle de 2018 par l’entremise de la candidature à la candidature de l’ADEMA, que la Radio KAYIRA doit être fermée, pour ses opinions lorsqu’elle critique la gouvernance actuelle. Rappelons que la Radio KAYIRA a toujours été au-devant du combat contre la mal gouvernance de Alpha Oumar KONARE à IBK en passant par le Président ATT, jusqu’au président par intérim Dioncounda TRAORE. La présence de la Radio KAYIRA à Koutialaa élevé le niveau du débat démocratique au Mali, cela est certain. Elle continue à procéder à l’éveil des consciences au Mali.
Les arguments et contre arguments permettent aux populations qui n’ont pas eu la chance de savoir lire et écrire, d’être mieux informées et de décider en toute connaissance de cause. Que veulent donc les chefs de village de Koutiala ?Cacher la vraie information, pour distiller un faux bilan d’une gouvernance dont tout le monde qualifie de désastreuse ? Non ! La démocratie malienne est trop avancée, pour ne pas se prêter à ce jeu. Les notables de Koutiala, doivent savoir respecter les décisions judiciaires issues de l’application des lois nationales. Elles ne sont pas au-dessus des lois nationales, fussent-ils être les notables de la ville de naissance du Président IBK.
Aussi, les notables de Koutiala doivent avoir l’honnêteté de reconnaitre que leurs fils a échoué dans la gestion de la crise malienne contrairement à ces slogans de campagne et à son passé de Premier Ministre. Son expérience tant vantée n’a pas servi le Mali dans le bon sens. Les notables de Koutiala ne savent-ils pas que l’on peut être président de la République et rater sa vie ? Ne savent-ils pas que leur fils est actuellement dans ce cas de figure ? Au lieu d’avoir honte du bilan de leur fils, ils veulent créer un scandale social pour obliger les populations déçues à se taire, au moment où l’Affaire d’assassinat du journaliste Birama TOURE vient d’éclater au grand jour et dans lequel, IBK et son fils sont impliqués selon les dernières révélations des journaux de la place.
L’Etat a trop failli pendant le magistère de leur fils de Président. Toutes les régions du nord du Mali échappent désormais au contrôle de l’Etat depuis la prise du pouvoir de leurs fils. La corruption, le trafic d’influence, la famille d’abord ont pris le dessus sur la lutte annoncée officiellement contre ses fléaux. Même les acquis que le Président ATT avait apporté à la décentralisation n’ont pas pu être mis en application jusque-là, alors que le cercle de Koutiala fait parti de ces 10 nouvelles régions créées par le Président ATT. L’insécurité est rampante jusque maintenant dans les grandes villes du nord, du centre, à l’est et au sud. Que dire encore aux notables de Koutiala lorsqu’on sait que le mensonge est un arbre qui ne donne pas de fruits, mais uniquement des fleurs. Les notables et les administrateurs de Koutiala doivent savoir que : les médias, c’est-à-dire l’ensemble des moyens de diffusion de l’information, sont un moyen d’expression essentiel pour les acteurs démocratiques. ils jouent un grand rôle dans la formation de l’opinion publique. Plaçant certains débats sur le devant de la scène, ils peuvent aussi en occulter d’autres. Ils sont donc soumis à une éthique : exactitude de l’information, respect de la vie privée, vérification des sources. Quant à la presse malienne elle peut constituer un moyen de contestation, ce qui explique que les premiers textes démocratiques aient consacré sa liberté. Par exemple, le 1er amendement, datant de 1791, de la constitution américaine de 1787 stipule : ‘’le Congrès ne fera aucune loi portant atteinte à la liberté d’expression’’. Avec la démocratie les médias se sont eux aussi démocratisés parallèlement aux progrès de la vie démocratique. Leur accès est bon marché, aisé, équitable sur tout le territoire. Parfois courroies de transmission entre le pouvoir et le peuple, leur pluralisme aide au bon fonctionnement de la démocratie, dont il est une condition essentielle. Les notables de Koutiala doivent savoir que la presse d’opinion procède du renforcement de notre démocratie. Rien ne servira à intimider la Radio KAYIRA, elle accomplira sa mission. Au contraire les notables de Koutiala doivent présenter leur excuse au peuple malien, parce que leur fils a trompé les maliens sur marchandise.
Seydou DIARRA
Par Le Carréfour