3 Questions à Marie-Thérèse Dansoko, point focal Genre au ministère de la Justice, garde des Sceaux
Quelles sont les difficultés des femmes à jouir de leurs droits ?
En matière de droits des femmes, le Mali a fait des efforts par rapport à la promotion et à la protection, avec beaucoup de mécanismes. Cela démontre une volonté politique. Mais, en réalité, il ne s’agit pas seulement d’adopter des textes favorables à l’épanouissement de la femme. Le problème, c’est le contexte. Souvent, les us et coutumes constituent des barrières pour la promotion de la femme. Même si elle a des droits, ils sont confinés. Toutes les décisions la concernant sont prises par son époux, par exemple, y compris celles relatives à son épanouissement personnel, jusqu’à sa santé reproductive.
Comment lever ces entraves ?
L’État a l’obligation de respecter et de faire respecter les lois. Il faut que la femme ait conscience qu’elle a des droits et accepte de les promouvoir et de les faire respecter. La loi sur le Genre est un mécanisme afin que les femmes puissent accéder à des postes de responsabilité. Nous sommes dans la dynamique de la disparition des points focaux pour les comités d’institutionnalisation Genre, pour le suivi de la Politique nationale Genre.
Quels sont les défis ?
Accéder aux postes, être compétitives, avoir l’égalité des droits, nécessite beaucoup d’efforts. Il faut que les filles soient conscientes de l’importance de l’école. À compétences égales, elles sont des fois écartées, parce que femmes. C’est à tous les niveaux que les défis peuvent être relevés : les femmes, la famille, les politiques.
Journal du mali