La Fédération malienne des associations des tradithérapeutes (FEMATH) mise sur les fonts baptismaux depuis 2004 pour défendre et promouvoir la médecine traditionnelle est aujoudhui prise en otage par son president et son secrétaire général
En acceptant de créer et de siéger au sein de cette faîtière, nombreux sont les tradithérapeutes qui avaient fondé beaucoup despoir sur elle, dans le cadre de la valorisation de leur profession. Mais à la surprise générale de ceux-ci, leur organisation commune s’est transformée en un dortoir pour le président en exercice, Mohamed Fall. Ce dernier travaille sous lordre du Pr Rokia Sanogo, cheffe du service de la médecine au Mali.
C’est le constat que nous avons fait suit à notre passage au siège de ladite fédération sise à Medica-Coura en plein cur de la capitale. Comble de désolation, les locaux de la faîtière sont devenus le lieu de repos pour le président qui passe pratiquement toute la journée à prendre du plaisir. A notre passage, il n’y avait ni personnel, ni médicaments à vendre.
Depuis que M. Fall a été élu, la Femath est devenue lombre delle-même. Puisque de 2004 à nos jours, la faîtière qui doit agir au nom des tradithérapeutes, n’a rien fait jusquici. Rien n’a bougé dans le sens de la valorisation et de la vulgarisation les produits des tradithérapeutes au Mali. Mohamed Fall travaille à la solde du Pr Rokia Sanogo (cheffe de la médecine traditionnelle) à lInstitut national en santé publique. Il dit à qui veut lentendre quavec le soutien du Pr Sanago, rien ne pourra lui arriver dans ses fonctions de président de la Femath. C’est pourquoi, il refuse dorganiser une assemblée élective et continue toujours à se cramponner dans son fauteuil.
Pour plus de précision, nous avons interrogé quelques tradithérapeutes membres de la Femath. Les propos avancés par la plupart de nos interlocuteurs convergents à admettre que Mohamed Fall et sa patronne, plutôt sa marraine sont en train de dépenser avec excès les financements et les subventions accordés à la fédération au grand dam des projets des tradithérapeutes agréés du Mali.
L’autre reproche que les professionnels de la médecine traditionnelle font à M. Fall et à Mme Sanogo, cest de navoir tenu qu’une seule assemblée générale (AG) de 2004 à nos jours. Cette AG avait recommandé entre autres : lélaboration d’un manuel de procédures administratives et financières ; la construction des centres de soins de médecine traditionnelle et des bouquets de plantes médicinales pour les associations ; le renforcement de l’unité et solidarité au sein des associations. A ce jour, aucune de ces recommandations n’a fait lobjet d’une mise en uvre, quand bien même quil y a eu la signature d’un protocole dentente entre les tradithérapeutes et le département de la santé. Ce protocole qui entrait en vigueur pour la période 2006-2010 reconnaissait lorganisation des activités de la Femath par le ministre de tutelle.
Au regard de la léthargie de cette faîtière censée agir au nom de tous les tradithérapeutes membres et non membres, nous pouvons affirmer qu’elle se résume par Mohamed Fall et son secrétaire général Toumani Sangaré. Ces deux ont pris aujourdhui la Femath en otage. A lallure où vont les choses, limplication du ministre de la Santé est sollicitée pour mettre de l’ordre au sein de la faîtière.
Diakalia M Dembélé
Source: Journal le 22 Septembre- Mali