Pendant plus de trois ans, un conflit interne secoue la fédération malienne de football (FEMAFOOT), qui a, à sa tête le général Boubacar Baba Diarra.
Le gouvernement malien a mainte fois appelé la FIFA à mettre un terme à ce conflit, après que celle-ci ait fait la sourde oreille, le ministre des sports M. Ouseiny Amion Guindo a dissout le comité exécutif de la Fédération pour mettre en place un comité de normalisation dénommé ‘’CONOR’’.
A la surprise générale comme si cela ne suffisait pas, la FIFA suspend le Mali de toute complétion. Ainsi après des nombreuses entrevues et tractions, les deux parties (le collectif des club majoritaires de Bamako, le comité exécutif sortant) en plus du CONOR et la médiation choisie par le premier ministre étaient convenues sur un protocole de sorti de crise.
Il s’agissait entre autres, de la levée des suspensions par la FEMAFOOT de toutes les sanctions liées à la crise, et de toutes les actions et recours judiciaires tant au plan national qu’international au plus tard le 2 Mai 2017. La tenue d’une AG, prévue pour le 12 Juin 2017, devrait en effet aboutir à la mise en place d’un Comité de Normalisation sous la supervision de la FIFA.
Auparavant, le collectif des club majoritaires de Bamako et le comité exécutif avaient demandé au gouvernement du Mali d’annuler les décisions N°011/MS-SG du 08 Mars 2017 portant dissolution du Comité Exécutif de la FEMAFOOT et N°012/MS-SG du 11 Mars 2017 portant mise en place d’un Comité de Normalisation.
En effet, la prise en compte de cette demande aurait permis à Cheick Kanté de se maintenir à la tête de la ligue de Kayes. Concernant les ligues de Bamako et de Ségou, des élections devaient se tenir pour élire les présidents. En outre, un nouveau Secrétaire Général et son adjoint devaient aussi être nommés au plus tard le 5 mai dernier et qu’ils devaient faire partie du CONOR.
Ces points inscrits ne devraient-ils pas être appliqués par Baba et ses acolytes ?
Au regard de toutes ces difficultés que le collectif des club majoritaires de Bamako a organisé un point de presse ce mercredi 7 juin 2017, dans leurs locaux sis à Hamdallaye ACI 2000. Selon le président du collectif, M. Mamadou Doumbia, qui était accompagné du président de la ligue de Bamako, M. Bakary Monzon Traore et de M. Yelli Sissoko, Boubacar Baba Diarra est entrain de violer systématiquement le protocole d’accord.
Vu que la FIFA ne participera à l’assemblée générale prévue pour le 12 juin 2017, c’est l’occasion pour Baba et ses acolytes de se maintenir à tête de la fédération pour éviter la mise en place du CONOR aussi contesté par la FIFA. Toujours dans le cadre de la violation du protocole d’accord, Baba a nommé deux personnes : le secrétaire général et son adjoint qui seraient ses proches collaborateurs.
« Nous sommes des patriotes, on a fait ce sacrifice au nom de la nation en signant ce protocole… » a martelé M. Doumbia. Cheick Kanté n’est toujours pas à la tête de la ligue de Kayes, il n’y a toujours pas eu d’élections pour désigner les présidents des ligues de Bamako et de Ségou, et Baba ne participe à aucune réunion, déplore M. Yelli Sissoko. Il appelle donc le gouvernement à prendre ses responsabilités, pour que le comité exécutif de la femafoot respecte sa parole et démissionne. Car cette fois-ci le collectif veut tenir la lutte jusqu’au bout.
La rédaction
