Récemment désigné président de la fédération régionale RPM de Sikasso, Dr Nango Dembélé a le lourd défi de redorer le blason de son parti dans la région de Sikasso. La réussite de la visite du président IBK au Kénédougou, du 22 au 24 novembre derniers, se présentait déjà comme un test grandeur-nature pour lui et son équipe.
Même ceux qui sont optimismes par nature, hésitaient à pronostiquer. La visite du président IBK en troisième région, avait été présentée, à l’avance, par l’opposition politique comme un échec certain.
Cette opposition politique chantait partout le désamour du peuple vis-à-vis de son président. Mais que s’est-il passé à Sikasso ?
La grande mobilisation, la grande communion. Jamais, disent les nombreux témoins, un président de la République n’a réussi à autant mobiliser pour sa venue dans le Kénédougou.
Quelle leçon retenir ?
Qu’il existe deux Mali : celui présenté par l’opposition qui dépeint tout en noir et le Mali de la réalité qui se met débout et qui avance.
Nouvellement installé comme président de la fédération RPM de la région de Sikasso, Dr Nango Dembélé et son équipe se devaient de réussir le pari de la mobilisation pour donner tort à l’opposition.
Pour ce faire, la fédération s’est appuyée sur la jeunesse fédérale dirigée par Mamadou Traoré dit M, fer de lance de toute entreprise. La jeunesse était au cœur de la mobilisation étant donné que la fédération lui a entièrement fait confiance. De site en site, cette jeunesse est restée mobilisée pour la bonne cause. Il faut dire que les projets du président « IBK » vient combler un grand retard dans la région de Sikasso.
Ville historique et pleine de potentialités agro-économiques et touristiques, Sikasso ne répond pourtant pas au défi du développement faisant de la région, une localité oubliée des autorités politiques et administratives.
Le président « IBK » était à Sikasso du 22 au 24 novembre derniers, pour une cause qui mérite une grande mobilisation de la part de la population. Il s’agissait du lancement de la campagne de vaccination du cheptel, du démarrage des travaux d’aménagement en 2×2 voies qui va traverser la ville de Sikasso, l’inauguration de la nouvelle station d’adduction d’eau potable de la ville de Kénédougou, l’inauguration du pont de Kouoro-barrage, la pose de la première pierre d’un magasin de stockage et de conservation des produits agricoles (la pomme de terre…), etc.
Investi de façon consensuelle et à l’unanimité, à la tête d’une équipe composée de 27 membres constituant la fédération, Dr Nango Dembélé a mission de redynamiser le parti RPM pour les futures joutes électorales à savoir les élections locales et régionales prévues pour Avril 2018 et la présidentielle de 2018.
Entretenir la dynamique lancée
La dynamique suscitée par la récente visite du président IBK doit être entretenue pour maintenir la cadence. Cela incombe autant aux cadres du parti (RPM) qu’au président de la République lui-même qui ne doit oublier en aucun moment que sa force viendra avant tout de son parti.
2013 sera différente de 2018. En 2013, le président IBK a bénéficié de circonstances favorables à son élection et qui pourraient faire croire que son parti n’a pas été d’un grand apport. Le peuple, comme un seul homme, avait décidé de porter sa confiance en un seul homme en la personne de « IBK ».
En 2018, ce ne sera pas la même donne et il est important que le RPM, le parti au pouvoir, puisse jouer tout son rôle. Il (le RPM) doit non seulement bénéficier de la confiance du président IBK lui-même, mais aussi et surtout de celle de tous les cadres unis et solidaires. Le temps a montré que les soutiens politiques, c’est bon mais ils ne durent que le temps des intérêts en jeu.
Non seulement le RPM doit se reconstruire comme force politique mais aussi il doit être l’entité autour de laquelle les énergies vont se fédérer pour une meilleure réussite des élections présidentielles de 2018.
Taire les égos, mettre de côté les rivalités stériles et faire face à l’essentiel : voilà ce que doit être la source de motivation dans le camp présidentiel face à une opposition qui utilise la peur comme une arme politique.
Si ce qui a été réussi ensemble à Sikasso demeure et est entretenu (le RPM a aussi eu le soutien de plusieurs autres partis de la majorité : Adema, UDD, Codem, Asma…), il n’y a pas de quoi nourrir des inquiétudes pour 2018 dont la clé du succès reste : union, solidarité, confiance, sincérité et travail, diront les observateurs de la scène politique malienne.
Tièmoko Traoré
Le Pouce