Remobiliser les travailleurs du secteur privé afin qu’ils s’engagent davantage dans la lutte syndicale. Tel est le nouveau challenge auquel le nouveau président de la Fédération nationale du pétrole, du commerce, de l’assurance et de la banque compte s’attaquer. Hamadoun Amion Guindo a en été réélu à la tête d’un bureau de 17 membres lors du congrès ordinaire de ladite fédération, tenue le samedi dernier, à Bamako.
Hamadoun Amion Guindo s’est dit comblé par la confiance renouvelée à sa modeste personne par ses camarades de la Fédération nationale du pétrole, du commerce, de l’assurance et de la banque lors de ce congrès ordinaire. Réunis dans les locaux de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) le samedi dernier, les congressistes ont réélu à l’unanimité le camarade Hamadoun Amion Guindo pour un nouveau mandat à la tête de la fédération. Il dirige ainsi un bureau de 17 membres. Selon certains congressistes, le camarade Guindo avait voulu passer la main à un autre camarade. Mais c’est le congrès qui a en décidé ainsi.
Dans une interview qu’il a bien voulu nous accorder, Hamadoun Amion Guindo a fait savoir que son nouveau challenge sera la remobilisation des travailleurs du secteur privé autour des idéaux de la lutte syndicale. Car, pour lui, la lutte syndicale dans le secteur privé est mal comprise. Ce qui explique la faible mobilisation des travailleurs de ce secteur quand il s’agit de défendre leurs droits. Ils sont souvent réticents, car ne voulant pas perdre leurs emplois. Et ils préfèrent prendre leur mal en patience plutôt que de s’engager dans une lutte syndicale. Cela s’explique selon lui par les licenciements abusifs des travailleurs par les employeurs. C’est la raison pour laquelle Hamadoun Amion Guindo pense qu’il faut remobiliser les travailleurs du secteur privé afin non seulement de conserver les acquis, mais aussi de mettre tous les agents de ce secteur dans leurs droits. Car, pour résoudre la moindre difficulté dans une entreprise privée, les employés procèdent à des licenciements abusifs, en violation flagrante de toutes les lois qui régissent le travail au Mali.
Le congrès ordinaire a aussi été mis à profit pour procéder à la relecture des textes de la fédération.
André Traoré
Soleil Hebdo