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Fédéralisme en Afrique : LE CLUB AHMED SÉKOU TOURÉ DE BAMAKO SUSCITE LE DÉBAT

« Les présidents Modibo Kéïta et Ahmed Sékou Touré face à la question du fédéralisme ». Ce thème était au centre des débats au cours d’une conférence organisée samedi dernier à la Maison de la Presse par le Club Ahmed Sékou Touré de Bamako.

Ahmed Sekou Toure ancien president guineen

Animée par l’historien et ancien ministre, Pr Modibo Diakité et non moins vice-président du Club Ahmed Sékou Touré, la conférence débat s’est déroulée en présence notamment de l’ambassadeur du Ghana au Mali Mahmud Khalid, des membres et sympathisants du club ainsi que de nombreux autres invités.
Définissant d’entrée de jeu ce que c’est que le fédéralisme, le conférencier a indiqué qu’il s’agit comme dans le cas des Etats-Unis d’Amérique de faire en sorte que les Etats se mettent ensemble pour se battre d’abord afin de conquérir l’indépendance. Selon  Modibo Diakité, ce qui suppose de travailler pour que les ensembles créés par des circonstances, puissent être maintenus afin de constituer l’embryon de l’unité.
Le chercheur à la retraite ajoutera ensuite qu’arrivés en Afrique, les Français ont trouvé ces grands ensembles mais ayant compris qu’ils ne pourront pas s’imposer dans ces conditions, ils se sont mis à démanteler ces regroupements pour créer des micros Etats.
Le Pr Diakité rappellera que les présidents Modibo Kéïta du Mali et Ahmed Sékou Touré de la Guinée – tous les deux héritiers de la culture mandingue et appartenant à de grands ensembles qui ont fait la gloire de l’Afrique de l’Ouest – étaient tous les deux fédéralistes. Le père de l’indépendance du Mali, a expliqué le Pr Diakité, avait pensé, à juste titre, que la période de l’autonomie était le moment propice aux grands regroupements pour aller très rapidement vers l’unité du continent.
De même, Modibo Keita jugeait indispensable de maintenir les ensembles fédérés pour aller à l’indépendance. Son parti, l’Union soudanaise Rassemblement démocratique africain (US-RDA) partageait cet avis.
Le président Ahmed Sékou Touré avait, pour sa part, préféré l’indépendance au maintien au sein de la communauté française, a expliqué le Pr Modibo Diakité.
« Si nous continuons à nous battre dans le cadre de nos petits territoires dans le but d’aller à l’unité et à ne faire aucun effort pour former les jeunes et préparer les peuples à avoir un destin commun, ce sera un éternel recommencement. Or personne n’a intérêt à rester seul, c’est en conjuguant nos potentialités que nous pourrons créer les conditions du développement de notre continent », a analysé le conférencier.
Auparavant, la présidente du Club Ahmed Sékou Touré de Bamako, Me Mariam Diawara, avait soutenu que le combat pour le développement des jeunes États africains requiert la mobilisation de toutes les forces sociales aux fins d’assurer à la société un équilibre dynamique, progressif et harmonieux. « Pour arriver à cette fin, précisera Me Diawara, les États africains doivent combattre l’ethnocentrisme, le racisme, faire abstraction des facteurs irrationnels, chercher à constituer de grands ensembles politiques ». Sans oublier qu’ils doivent privilégier l’unité d’action dans tous les domaines afin de consolider l’unité nationale, préalable à l’unité africaine, gage du développement de l’Afrique, a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, sur la récente attaque survenue dans la localité de Nampala, le secrétaire général du Club Ahmed Sékou Touré, a lu une déclaration pour s’incliner devant la mémoire de toutes les victimes et souhaiter un prompt rétablissement aux blessés. Il a ensuite condamné avec la dernière énergie les attaques de Nampala.
En outre, le Club Ahmed Sékou Touré invite les groupes armés à s’inscrire sans réserve et définitivement dans une logique de paix en abandonnant les armes. Aussi, le club invitent- il l’ensemble des acteurs à s’inspirer des valeurs héritées de notre histoire séculaire et léguées par les pères fondateurs des indépendances africaines en l’occurrence le respect et la défense de l’unité nationale, du droit des peuples à gérer leur propre destin, la non ingérence dans les affaires intérieures  des États, l’amour de la patrie, etc.
Créé le 23 mai 1992, le Club Ahmed Sékou Touré se donne comme mission de faire connaître le président Ahmed Sékou Touré et son combat pour l’Afrique, un homme qui a consacré toute sa vie au plein épanouissement de son pays, de l’Afrique et de tous les peuples de par le monde, épris de liberté, de justice sociale et de paix.
M. SIDIBÉ

Source : L’ Essor

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