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Mali 2016-2018 : LES PROJECTIONS DE CROISSANCE ET DE DEVELOPPEMENT

Elles sont détaillées dans le Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable qui comprend deux axes préalables, trois axes
stratégiques, treize domaines prioritaires et trente-huit objectifs spécifiques. L’atteinte de ces objectifs mobilisera un crédit budgétaire de 3440 milliards Fcfa

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La crise de 2012 a faussé (avec un taux de croissance nul) presque tous les indicateurs de croissance économique et social au Mali. Pour redresser la pente, rattraper le retard, le gouvernement a raccourci à 2016 le cycle de vie du Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (CSCRP), qui expirait en 2017. C’est ainsi que verra le jour le Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable (CREDD 2016-2018). Ce nouveau document unique de référence des politiques et stratégies de développement au Mali se définit comme le cadre de référence pour la conception, la mise en œuvre et le suivi des différentes politiques et stratégies de développement, tant au niveau national que sectoriel.
Le CREDD vise, de façon générale, à «promouvoir un développement inclusif et durable en faveur de la réduction de la pauvreté et des inégalités dans un Mali uni et apaisé, en se fondant sur les potentialités et les capacités de résilience en vue d’atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030». Cette stratégie entend aussi promouvoir la paix et la sécurité, une croissance inclusive et durable et le développement institutionnel et la gouvernance. Ce cadre unique veut également consolider la stabilité macroéconomique et améliorer significativement l’accès aux services sociaux de base et le développement social. Le CREDD ambitionne enfin de réaliser un taux de croissance économique du PIB de 6,4% en moyenne sur la période 2016-2018. Ainsi, pour atteindre cet objectif de croissance économique qui s’appuie sur des hypothèses  comme la poursuite de la stratégie de valorisation du potentiel agro-pastoral, le renforcement du programme d’investissement en infrastructures de base, la promotion du secteur privé et l’investissement dans les ressources humaines, une estimation des allocations budgétaires a été formulée par axe, domaine prioritaire et objectif spécifique sur la base des prévisions des budgets – programmes. La stratégie comprend deux axes préalables, trois axes stratégiques, treize domaines prioritaires et trente-huit objectifs spécifiques.

Autres sources de financement. La mise en œuvre du CREDD 2016-2018 coûtera la coquette somme de   3440 milliards Fcfa de crédits budgétaires. Pour espérer atteindre ces objectifs fixés et face à l’insuffisance des ressources budgétaires (fiscales et non fiscales) prévues, malgré l’amélioration de la qualité des dépenses publiques, le gouvernement entend dénicher d’autres sources de financement.
L’exécutif s’appuiera sur des partenariats innovants avec les acteurs du secteur privé et mobilisera au mieux les ressources de la diaspora. Conformément aux engagements d’Addis-Abeba sur le financement du développement en juillet 2015. Il compte lutter vigoureusement contre les flux illégaux de capitaux et les trafics illicites pour renflouer les caisses de l’Etat. La mobilisation de ces ressources contribueront au financement des activités à impact rapide : celles disposant d’un potentiel important en termes d’impact sur les conditions de vie de nos populations (opportunités économiques, accès à des services sociaux de base de qualité, citoyenneté et gouvernance locale).
De ce cadrage macroéconomique, il est attendu des résultats à hauteur des ambitions. Selon la cellule technique du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté CT/CSLCP, l’objectif principal qui guide ce cadrage est le maintien des équilibres macroéconomiques, en tenant compte des potentialités réelles de l’économie malienne et des objectifs globaux et sectoriels du CREDD. « Sur la base d’hypothèses relatives à l’environnement économique international et aux secteurs porteurs de l’économie malienne, deux scénarii, tenant compte des potentialités économiques réelles du pays, ont été produits », souligne le document de 5 pages de la CT/CSLCP. Un scénario de base qui retrace le rythme d’évolution de l’économie à politiques inchangées et un scénario optimiste /volontariste.
Ce cadrage macroéconomique aboutit aux résultats prévisionnels ci-dessous. Sur la période 2016-2018, il est attendu un taux de croissance moyen du PIB de 6,4%. Cette estimation de croissance est tributaire des performances attendues de plusieurs secteurs clés de notre économie. Comme le secteur primaire qui devrait afficher une croissance moyenne de 6,4% grâce aux performances attendues de la branche rizicole (9,9%) et l’agriculture vivrière (6,8%). Le secteur secondaire, lui devrait croître de 7,4% en lien avec la croissance de 10,3% du secteur électricité, 10,1% pour les bâtiments et travaux publics et 8,3% pour les industries manufacturières (hors textiles et agroalimentaires).
Du secteur tertiaire, il est attendu une croissance de 6,5% grâce au dynamisme des secteurs des transports et des télécommunications (8,6%) et du commerce (6,5%).
Le taux d’inflation moyen serait de 2,2% sur la période 2016-2018, inférieur à la moyenne communautaire de l’UEMOA qui est de 3,0%. L’investissement augmenterait graduellement pour se situer en moyenne à 26,4%. Quant aux investissements publics, ils seront soutenus par les «grands chantiers» des projets et programmes des domaines des transports et équipements (routes, ponts, échangeurs etc.), des aménagements (barrage de Taoussa), des mines, de l’énergie (énergies nouvelles et renouvelables, électrification rurale, etc.).
Le taux de pression fiscale serait de 18,3% en moyenne sur 2016-2018. Il atteindrait 19,1% en 2018. Si cette tendance se poursuit, la norme communautaire de 20% en 2019 pourrait être respectée, suppose-t-on. Ainsi, le train en direction des objectifs du développement pourrait se mettre sur les rails à l’horizon 2030.
C. M. TRAORE

Source : L’ Essor

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