Que diantre ! Le réseau du maire du District de Bamako, Adama Sangaré, alias « le Bernard Madoff malien », spolie des pauvres gens de leurs terrains en transférant leurs titres aux noms des personnes mortes afin de pouvoir revendre ces lots au plus offrant pour s’enrichir. Aujourd’hui, le cas d’une dame est au centre de la controverse et fait l’objet d’un procès marathon au tribunal de première instance de la commune I.
Sachant bien qu’il n’y a pas d’autorités au Mali capable de l’inquiéter par rapport à ses désirs, le Bernard Madoff malien (Adama Sangaré) et ses sbires s’adonnent avec outrance à des spéculations foncières dans la capitale malienne. Adama déclare à qui veut l’entendre que tous les cadres de l’administration malienne, ou presque, on bénéficier de ses largesses au niveau du foncier.
Le tort de votre quotidien « Le Combat » a été de dénoncer ces spéculations foncières du Bernard Madoff malien « Adama Sangaré » à travers l’affaire dite de « l’espace de Soufi Adama Yalcoué ». S’estimant puissant et même très puissant, le maire du District nous attaque en justice en se fondant comme motif « la diffamation, injures publiques et calomnie » contre sa personne. En plus, l’homme « fort » demande notre emprisonnement pendant six mois pour avoir fouillé dans cette affaire avec notre plume. Mais mal lui en a pris, car depuis ce jour, les dossiers sur ses gaffes foncières ne cessent d’arriver à notre rédaction. Et les victimes à l’autre bout du fil ne tarissent de commentaires sur Adama Sangaré. Histoire de dire qu’elles suivent l’évolution de cette affaire au niveau de la justice. Mieux, le Haut conseil islamique du Mali, avec en main des dossiers authentiques sur l’affaire de Soufi Adama, nous a rapproché après avoir appris que le Bernard Madoff malien a intenté une action contre notre journal au tribunal de la commune I. Il tient à ce que force revienne cette fois-ci à la loi.
Des titres transformés au nom des morts pour voler les terrains des vivants
En 2008, le Bernard Madoff malien sous les fourches caudines de sa mafia foncière a spolié des pauvres de leurs parcelles avec des papiers qu’il a établis au nom des morts avant de revendre leurs terrains à des nantis. Ce cas en commune I est assez révélateur et est au centre d’audiences interminables au tribunal de ladite commune.
En effet, le maire du District, Adama Sangaré a transféré une parcelle de terrain, objet de la lettre d’attribution n° O14 délivré le 29-01-08, à Doumanzana (commune I) à Mme Djénèba dite Algoumatou N’diaye, née vers 1926 à Ansongo, ménagère domiciliée à Bamako. Sous une quittance n° 1662977 datant de 1997. Précisément le 02-06-97.
Décidemment, le ridicule ne tue plus au Mali ! Sinon, comment comprendre qu’un terrain vendu en 2008 peut être délivrée sur une quittance de 1997. Pire, Mme Djénèba dite Algoumatou N’Diaye ne vivait plus en 2008. Et à la suite des enquêtes, il s’est avéré que cette dame est décédée depuis le 22 mars 2000 à 19 heures 45 minutes (nous avons une copie de son acte de décès certifié). Il n’y a aucune correspondance entre ces papiers.
C’est cette affaire qui tarde aujourd’hui, à connaître son épilogue au niveau du tribunal de la commune I. Elle oppose le vrai propriétaire du lot à une autre personne, membre du clan à Adama Sangaré.
Comment le terrain a été attribué au nom de la défunte Mme Djénèba dite Algoumatou N’Diaye ?
Selon nos enquêtes, cette dame avait introduit ses dossiers à la mairie centrale avant que le Bernard Madoff malien ne vienne aux affaires. Tout comme cette dernière, il y a des anciennes demandes de terrain à la mairie du District qui n’ont pas eu de suite favorable. Pour cette raison, le Bernard Madoff malien et sa bande font le duplicata des photocopies des cartes d’identité de ces anciens dossiers afin de produire de nouvelles cartes. Cela, pour s’arroger des terrains sur le dos des personnes concernées. Le goût du lucre aidant et la spoliation étant la règle de l’omerta, ces délinquants fonciers finissent toujours par revendre ces terrains arrachés aux pauvres. C’est de par ce plan machiavélique que la carte d’identité de Mme Djénèba dite Algoumatou N’Diaye fut retirée du lot des anciens dossiers au niveau de la mairie centrale pour rétablir une carte d’identité en cour de validité. Et cette nouvelle pièce d’identité a été élaborée en moins de trois semaines de la signature de la lettre d’attribution. Ces spéculateurs fonciers n’ont jamais imaginé que cette dame n’était plus en vie. Et malheureusement pour le Bernard Madoff malien, Mme Djénèba dite Algoumatou N’Diaye était morte depuis huit ans.
La seule chose qui compte pour ce réseau de spéculateurs fonciers est de se faire la poche. Coûte que coûte et quoiqu’il en coûte. D’ailleurs, tout est permis à la Mairie du District lorsqu’il s’agit de plaire au Bernard Madoff malien (Adama Sangaré). Cet apatride sans foi ni loi se beurre sur le dos des pauvres. Pire, il blanchi l’argent des terres arrachées aux pauvres dans l’immobilier en dormant dans des forteresses et roulant dans des carrosses la main sous les perruques et le soutien-gorge.
Oumar Diakité