La malédiction d’un enfant prodigue
Depuis quelques jours, la Conférence Episcopale du Mali (CEM) est accusé d’un présumé détournement d’argent par un ancien séminariste radié reconverti en journaliste, David Dembélé.
Ce montage rocambolesque truffé d’incohérences et de maladresses vise indubitablement à salir l’église catholique du Mali, à peine honorée par la nouvelle de la création du premier cardinal de son histoire.
L’analyse du « l’iter criminis » (chemin du crime) de l’auteur de cet article satanique, révèle des incongruités et des maladresses manifestes qui appellent à une poursuite judiciaire contre lui et ses complices pour « association de malfaiteurs, diffamation, blasphème et de conspiration ».
- Des documents SwissLeaks révèlent des comptes bancaires appartenant à la Conférence épiscopale du Mali chez HSBC à Genève
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, l’auteur crée un amalgame par la confusion entre des comptes bancaires appartenant à la conférence épiscopale et des comptes individuels appartenant aux prélats dont il est incapable de prouver l’existence.
En droit, il existe une différence fondamentale entre les comptes d’une personne morale (organisations, congrégation, associations, société) et les compte d’une personne physique (individuel)
En tant que personne morale, la conférence épiscopale est bien fondée à ouvrir des comptes à l’extérieur. Dans le cadre du fonctionnement des comptes extérieurs, il revient à la banque domiciliataire de payer les impôts dus au pays qui les abrite et non au propriétaire du compte à partir de l’instant où les fonds ne proviennent pas de son pays. La convention entre la banque et le client est sensée réglementer les aspects juridiques dans les plus grands détails.
Par ailleurs, les échanges des représentants légaux avec les banquiers participent de l’application des clauses entre la banque et les représentants du client.
En conséquence, il ne saurait y avoir de rencontres secrètes dès lors qu’il existe une convention entre la Banque et son client (personne morale). Parler de rencontres secrètes, dans le cas d’espèce, relève de l’ignorance absolue et de la volonté délibérée de nuire à autrui.
- De la disparition simulée d’argent des donateurs
David Dembélé soutient : « Il se trouve que ces comptes sont toujours actifs chez HSBC Private Bank à Genève, qui n’a pas souhaité répondre à nos questions. C’est ce qu’indique une simulation de notre part d’un transfert d’argent sur deux des sept numéros d’identification bancaire. Et pourtant, impossible de retrouver les traces de cet argent dans la comptabilité de la Conférence Episcopale du Mali ».
La simulation d’un transfert d’argent sur deux des sept numéros d’identification bancaire de la part de l’auteur est la preuve d’un montage monstrueux pour salir les personnes citées nommément dans cet article. Cet aveu est suffisant pour établir qu’il n’y a pas eu de partage d’argent entre les prélats mais plutôt l’incapacité avérée de l’auteur à poursuivre ses investigations qui deviennent dès lors sans objet.
Que veut dire le mot « simulation d’un transfert d’argent » ? C’est faire paraître comme réelle une chose qui ne l’est pas. En conséquence aucune preuve n’est établie qu’il y a eu transfert d’argent sur des comptes ; mais il s’agit bien d’une pensée de l’auteur que celui-ci veut imposer. La conséquence qui découle de cette affirmation gratuite est l’absence de preuve : l’élément matériel de l’infraction n’existe pas.
Quid de l’impossibilité de retrouver des traces dans la comptabilité de la conférence Episcopale du Mali ?
Cette affirmation soulève une contradiction flagrante et une déduction hâtive de la part d’un supposé journaliste d’investigation. Ici on est en face d’un acte délibéré d’atteinte grave à l’honneur et à la dignité des personnes citées en l’absence d’éléments de preuve.
Ainsi, l’incertitude de la disparition de l’argent est ici évidente. Le manque de preuve est une raison suffisante pour engager des poursuites judiciaires contre l’auteur et le co-auteur de cet article pour diffamation et légèreté blâmable.
- Une connexité éventuelle entre l’enlèvement de la sœur Gloria, la menace de la communauté catholique de Mopti et les fausses allégations de détournement de fonds
Depuis le 07 février 2017, l’Eglise du Mali est sans nouvelle de la Sœur Gloria, une religieuse colombienne enlevée par des hommes armés à Karangasso dans le diocèse de Sikasso. Aucune demande de rançon, ni aucun signe de vie de la sœur Gloria.
Par ailleurs, une partie de la communauté catholique du diocèse de Mopti qui est encore sous menaces des Djihadistes, n’a pas pu célébrer les fêtes pascales 2017.
Ces deux faits marquants de l’année 2017 et les fausses allégations de détournement de fonds appellent les autorités judiciaires maliennes et internationales impliquées dans l’enquête sur la disparition de la sœur gloria à mettre en place une commission rogatoire pour entendre sans délai, David Dembélé, Boubacar Dicko et leurs complices qui se croient cachés.
Un lien consubstantiel pourrait exister entre les commanditaires de cet article abject et les ravisseurs de la sœur Gloria Cecilia et les instigateurs de la conspiration contre les fidèles de Mopti.
- Qui est David Dembélé, l’enfant prodigue ?
Fils catéchiste, présentement à la retraite, David Dembélé bénéficia de l’aide de l’église depuis sa tendre enfance en passant par le petit séminaire de Koulikoro jusqu’à son expulsion du grand séminaire pour indiscipline caractérisée. L’une de ses sœurs est devenue religieuse à cause de la proximité avec les religieuses. Elle vit dans la congrégation des sœurs de saint Louis de la charité qui ont dirigé pendant de longues années le second cycle de l’école Notre dame du Niger. Ainsi, toute la famille de David Dembélé bénéficia de la grâce de l’Eglise. D’ailleurs ces parents vivent à Badalabougou dans une maison offerte par les prêtes. Il s’agit donc de quelqu’un qui est connu de l’Eglise et de l’archevêque. C’est de cela qu’il a profité justement pour participer le samedi 13 mai 2017 à la messe matinale du samedi 13 mai 2017 avec des deux complices : Mehdi Medded et Boubacar Dicko alias Michel Diarra se réclamant tous les deux de l’Ecole supérieure de journalisme de Lille (France).
Très porté sur le gain facile, il est aujourd’hui prêt à vendre son âme au diable. Selon ses nombreux amis, il est capable de commettre l’irréparable dans ses élucubrations contre monnaie sonnante et trébuchante. Cela s’est pourtant révélé puisqu’il a osé introduire, au cours de ses prétendues investigations, des non chrétiens pour prendre l’eucharistie lors de la messe du 13 mai 2017. Pris en flagrant délit de sacrilège, il prétend que son coéquipier Boubacar Dicko, celui là même qui a emprunté le pseudonyme de Michel Diarra pour tromper la vigilance de leurs interlocuteurs, était un catéchumène (une personne qui se prépare pour avoir le baptême). Ce sacrilège est quand même surprenant de la part de celui qui justifie sa forfaiture par sa prétendue volonté d’imposer la transparence dans la gestion de son Eglise en foulant au pied allègrement l’une des règles dirimantes de celle-ci. Pourvu qu’il ne soit en mission pour « un ange et démon » qui se cache dans le clergé. (Affaire à suivre)
Alexandre le Grand
Source: lesechos