Au Mali, rien ne doit étonner personne. Et oui, la dépravation des mœurs a atteint le seuil de son paroxysme. Cela n’est pas un conte. Ce n’est pas non plus une histoire invitée, mais un fait produit à Fana, dans la région de Dioïla.
En effet, un jeune manœuvre qui a travaillé au chantier de la construction de la mosquée, qui a été logé dans la chambre du gardien de ladite mosquée, a transformé cette même chambre en un lieu de débauche. Selon le Procureur du Tribunal de Fana, ce jeune homme qui était logé dans la chambre du gardien de la mosquée a eu, dans le quartier, des amis : hommes et femmes. Des filles, aux dires Procureur, partent causer chez lui aussi bien que certains jeunes hommes qui partent avec leurs copines. La Cour de la mosquée était donc devenue leur grin où les causeries se font sans tabou, y compris des sujets liés au rapport sexuel. Comme on le dit très généralement chez nous, après la théorie, l’acte suit. Certains de ces jeunes qui fréquent ce grin de la mosquée, de la causerie sexuelle, s’adonnent à des ébats sexuels dans la chambre du gardien logée dans l’enceinte de la mosquée. Quelle dépravation des mœurs !
Le malheur de ces jeunes gens est arrivé le 14 mars dernier quand leur pratique malsaine a été dénoncée au niveau du commissariat de police.
Après la dénonciation, les éléments de la police ont fait une descente sur le lieu. Selon le Procureur Boubacar Moussa Diarra, la police est allée trouver six jeunes : 3 garçons et 3 filles dans ladite chambre dans la cour de la mosquée. D’après leurs enquêtes, deux jeunes ont même fait le rapport sexuel le jour de leur interpellation dans ladite chambre. Le 3ème a été libéré parce qu’il était juste un accompagnateur. Quant aux filles, elles sont toutes mineures selon les explications du procureur. Elles ne sont pas poursuivies mais elles sont tenues comme témoins de la scène.
Au-delà de la débauche, il a été retrouvé, dans la chambre, des produits stupéfiants et des préservatifs. « Nous avons fouillé dans la chambre et nous avons trouvé un sac contenant des préservatifs et des produits stupéfiants », a déclaré le procureur Diarra. Les deux jeunes sont donc poursuivis pour « Outrage public aux bonnes mœurs ; détention et consommations des stupéfiants ; incitation à la débauche ». L’imam de la mosquée en question s’est, selon le procureur Boubacar Moussa Diarra, constitué comme partie civile.
Quant au jugement, il est prévu pour le 18 mai prochain.
Boureima Guindo
Source: Journal le Pays- Mali