Un groupe de la coalition de milices Fajr Libya détenait dans la capitale Tripoli, depuis plusieurs jours, 102 Tunisiens qui ont été libérés. En revanche, d’autres Tunisiens sont toujours en détention et leur nombre n’est pas connu.

« Cent-deux ont été libérés. Il y a encore des Tunisiens (en détention). On n’a pas le nombre exact, mais les autorités commencent à les libérer par groupes », indique le ministère tunisien des Affaires étrangères.

En l’absence totale de transparence et de cohérence, les informations restent incertaines. Le ministère affirme n’avoir jamais été informé du nombre exact de ses ressortissants détenus. Mais selon le Consul tunisien à Tripoli, Ibrahim Rezgui, lundi, 172 Tunisiens ont été arrêtés. Deux groupes, l’un d’une soixantaine et l’autre d’une quarantaine de personnes, ont été libérés.

Mohammed Abdelsalam Al-Qoueiri, un responsable du bureau de lutte contre l’immigration clandestine à Tripoli, a quant à lui déclaré que ses services avaient « œuvré à la libération des 42 Tunisiens », jeudi. Il a toutefois refusé d’identifier le groupe qui les détenait ou les causes de leur arrestation.

Le ministère tunisien des Affaires étrangères, de son coté, avait affirmé, jeudi, que les Tunisiens avaient été arrêtés par une milice de Fajr Libya « dans le cadre d’une campagne sécuritaire pour vérifier la validité de leurs documents », mais le Consul avait expliqué que ces arrestations étaient en représailles au placement en détention à Tunis d’un chef de milice libyenne.

La Libye vit dans un chaos total depuis la chute de Mouammar Kadhafi, en 2011. Deux gouvernements sont en place, le premier à Tripoli dirigé par les milices de Fajr Libya et le deuxième à Tobrouk, reconnu par la communauté internationale. Sans oublier les différents groupes armés qui mènent des combats sanglants dans tout le pays. Dans ce cadre d’instabilité politique et sécuritaire, deux journalistes tunisiens ont été assassinés, l’information a été révélée par la Libye, fin avril dernier. Incertaine, l’information avait était confirmée, quelques jours plus tard, par la Tunisie après avoir semé la confusion totale parmi les proches des deux journalistes et partout en Tunisie.

Par ailleurs, le diplomate tunisien Walid Ksiksi kidnappé à Tripoli est détenu par les groupes de Fajr Libya. Dans un entretien accordé à Assarih, le porte-parole du ministère libyen de la Justice est revenu sur sa situation, soulignant que le gouvernement de Tripoli en assume la responsabilité, ajoutant que Ksiksi sera bientôt libéré. Mais là encore, les informations restent incertaines.

Source: Afrik