Ils évoluaient dans une activité lucrative certes, mais strictement prohibée par la loi. D’où les raisons de leur prochaine comparution devant des juges pour répondre de leur acte.
Le commissaire divisionnaire Hamadoun Ag Elmehdi en charge du commissariat de police du 12ème arrondissement et ses hommes viennent de réaliser un véritable coup de maître dans la lutte contre le trafic des stupéfiants. Cela s’est passé dans la nuit du jeudi au vendredi 20 décembre dernier, à la suite d’une déscente inopinée dans la tanière d’un duo de trafiquants de cannabis à Nafadji, un quartier périphérique en Commune I du district de Bamako. Cette nuit là, la quantité d’herbes saisie (une soixantaine de kilos) fait penser à un véritable record dans cette lutte que mènent les limiers dans le milieu des dealers à Bamako et ses environs.
Pour pouvoir y arriver, les policiers ont du mettre leurs « Pions » à contribution afin d’interpeler les principaux suspects: Bassamba Coumaré et Lassine Coulibaly. Le premier est âgé de 50 ans, tandis que le second, lui, serait âgé d’une quinzaine d’années. Ils ont tous été identifiés comme des employés de commerce.
à la date indiquée plus haut, le « Pion » des policiers informa la hiérarchie que des individus se livraient à un « trafic international » de stupéfiants entre le Mali et certains pays voisins. Le même informateur précise que ces dealers n’ont pas épargné le district de Bamako et certaines localités abritant des mines d’ors traditionnelles. Pis, Il se trouve que ces trafiquants de drogue emmagasinaient leur marchandise à Fadjiguila, un autre quartier de la même commune. Une fois en possession de ces bribes d’informations, les limiers les ont exploitées durant un long moment pour finalement être convaincus que la véracité de leurs informations ne souffrait d’aucun doute.
Le chef de l’unité des recherches, le capitaine Danséni Koné et ses hommes sont entrés en action. Ils avaient reçu pour missions de saisir et éventuellement, d’interpeller tous ceux qui sont impliqués de près ou de loin dans cette activité frauduleuse. C’est ce qui s’est passé aux environs de 19 heures, quelques instants après avoir reçu les informations du « Pion ».
Une fois à l’endroit indiqué, les éléments de brigade des recherches se sont mis à la tâche. Durant leur fouille, ils sont tombés sur une quantité importante de cannabis contenue dans des sacs soigneusement dissimulés dans une caisse métallique.
Le contenu se composait de 39 briques de cannabis de qualités différentes. Puis, ils ont découvert 17 autres briques d’une qualité locale, auxquelles s’ajoutent 18,5 kg (22 briques) de cette autre qualité qui proviendrait du Ghana. A la pesée, le poids total a donné environ 59,5 Kg. Poursuivant la fouille, les limiers ont mis la main sur d’autres drogues plus ou moins durs à des quantités relativement moindres.
Dans les feux de l’action, les deux individus suspectés ont été interpelés sans qu’ils n’opposent une quelconque résistance. Conduits dans les locaux du commissariat, ils ont préféré dire la vérité. Il ne pouvait en être autrement, tant les preuves crevaient les yeux. Ils ont été renvoyés devant les juges pour répondre de leur acte.
Tamba CAMARA
… et au Marché de Médénina Coura
Après les dealers de Nafadji, les mêmes policiers du même commissariat ont mis la main en milieu de semaine dernière, sur un autre présumé dealer au marché de Médina courra, au flanc de la colline, en Commune II du district de Bamako.
Comme la première fois, les limiers ont usé de la même stratégie pour filer et interpeller le dealer à l’endroit indiqué. D’un anonyme, ils avaient reçu des informations sur le suspect. L’informateur anonyme avait pris le temps de donner des détails « intéressants » sur cet individu qui s’apprêtait à transporter une « importante quantité » de chanvre indien vers une localité inconnue.
Suite à cette information, aux environs de 00 heures, les éléments de la BR ont fait une descente dans une gare routière au flanc de la colline, au marché de Médina Coura. A leur arrivée, ils ont coïncidé avec l’embarquement des produits prohibés dans le bus. Aussitôt, les hommes du capitaine Danseni Koné les ont saisis avant d’interpeller quelques instants plus tard, le présumé dealer qui sera identifié comme un certain Drissa Maïga.
Après son interpellation, son audition a permis aux enquêteurs de découvrir que les produits prohibés étaient destinés à la localité de Kouroukétou (Kayes) où résiderait son propriétaire. Pour les limiers professionnels, cette explication est très simpliste pour justifier le transport d’un produit strictement prohibé. C’est pourquoi, son dossier n’a pas traîné sur leur bureau. Lui aussi a été renvoyé devant les juges du Tribunal de la grande instance de la Commune I, où il devra répondre des faits de trafic de stupéfiants.
T.C
Source : L’Essor