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Faire briller l’or du Mali pour nos communautés locales: Le ministre Lamine Seydou y travaille

Le ministre des Mines, de l’Énergie et de l’Eau, M. Lamine Seydou Traoré, a présidé, lundi 30 août dernier, dans la salle du Conseil National du Patronat du Mali (CNPM), la cérémonie d’ouverture de l’atelier de réflexion sur les opportunités de l’activité minière au profit des Communautés locales. La session regroupait les maires des communes des zones minières, les présidents de Conseils de Régions et de Cercles, les représentants d’ONG, des services techniques de l’États ainsi que des Partenaires techniques et financiers (PTF).

L’objectif recherché est d’amener les acteurs du secteur minier, notamment les collectivités, à mener une réflexion sur l’amélioration de la gouvernance du processus de planification communale en vue d’une meilleure utilisation des revenus miniers. Occasion en plus de sensibiliser les élus sur l’importance de la planification des revenus miniers dans les Plan de Développement Économique, Social et Culturel (PDESC); de partager les informations sur les opportunités d’affaires liées à l’activité minière; ou encore d’aider à mettre en œuvre un mécanisme de planification et de financement du développement communautaire.

Est-il besoin de le rappeler, le Mali est un pays riche en ressources naturelles et se classe parmi les 5 premiers producteurs d’or en Afrique. Le secteur minier contribue significativement aux Objectifs de Développement Durable (ODD) et constitue un domaine prioritaire d’appui politique de la part du gouvernement. Les recettes du secteur minier représentent 10% du Produit intérieur brut (PIB), 40% des recettes fiscales, et plus de 70 % des recettes d’exportation.
Malgré ce potentiel important, la performance du secteur minier est inférieure aux attentes. Cette situation s’explique par la faible diversification de la production de minéraux, la faible transparence des revenus miniers et la gouvernance, le faible niveau d’intégration de l’activité minière à l’économie locale en termes de création d’emploi, de promotion de la sous-traitance et de la fourniture locales.

À cela s’ajoute le fait que le secteur de l’exploitation minière artisanale reste non organisé et peu encadré avec pour conséquence une dégradation considérable de l’environnement. Pour corriger cette lacune, l’État du Mali a obtenu le soutien financier de l’Association Internationale de Développement du Groupe de la Banque Mondiale pour mettre en œuvre, en 2019, le Projet de Gouvernance du Secteur des Mines (PGSM) sur une période de cinq (05) ans afin de concrétiser de la vision des Autorités de faire du secteur des mines le moteur de développement socio-économique du pays.

Il s’agit, entre autres, à travers ce projet, d’améliorer la contribution du secteur minier aux objectifs de croissance à long terme en mettant l’accent sur la croissance et la diversification de la production minière, une gouvernance améliorée et des revenus tirés de l’extraction, ainsi que le développement économique local induit par le secteur minier.

Dans la même veine, le ministre Lamine Seydou Traoré présidait l’ouverture des travaux de la session extraordinaire du Comité de pilotage de l’Initiative pour la Transparence dans l’Industrie Extractive (ITIE- Mali). Une session d’échange et de validation de documents sur les termes de références d’auto-évaluation, le budget de l’atelier d’auto-évaluation, le partage des outils de l’atelier d’auto-évaluation, la prorogation de la validation pour le Mali… mais aussi sur la mise en place d’une commission ad’hoc pour superviser et accompagner les étapes de la validation.
L’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) est une Norme mondiale qui défend l’amélioration de la transparence dans la gestion des revenus et l’obligation de redevabilité dans les secteurs pétrolier, gazier et minier. La mise en œuvre de l’ITIE repose sur deux principes fondamentaux: la transparence et l’obligation de redevabilité.
La tenue de cette session extraordinaire est le signe de la volonté affichée du gouvernement de transition d’inscrire dans ses priorités la transparence et la bonne gouvernance du secteur minier malien, au regard de son importance dans l’économie nationale. Dans le cadre de la transparence, les entreprises pétrolières, gazières et minières publient des informations sur leurs activités, notamment sur les paiements qu’elles versent au gouvernement, et le gouvernement communique ces informations sur ses revenus et d’autres informations pertinentes sur l’industrie.
Ces chiffres sont rapprochés par un Conciliateur indépendant et publiés dans des rapports ITIE annuels avec d’autres informations sur la chaine de valeur des industries extractives. Concernant l’obligation de redevabilité, un groupe multipartite composé de représentants du gouvernement, des entreprises extractives et de la société civile est mis en place pour superviser le processus, communiquer les conclusions du rapport ITIE et promouvoir l’intégration de l’ Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) dans d’autres actions plus larges en matière de transparence dans le pays.

Par Moussa DIARRA

Source : L’express de Bamako

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