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Facebook joue la carte du long terme

Facebook a gagné de nouveaux utilisateurs et augmenté ses recettes publicitaires en 2014. Mais ses investissements et ses dépenses se sont envolés. Le prix d’une vision à long terme pour Mark Zuckerberg.

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“Si nous voulions seulement gagner de l’argent, nous pourrions mettre toute notre énergie à améliorer la publicité pour les gens aux États-Unis et dans les autres marchés les plus développés. Mais ce n’est pas la seule chose qui nous intéresse”, a affirmé mercredi le président-fondateur de Facebook.

Le milliardaire américain a notamment défendu les initiatives de la firme pour améliorer l’accès internet en Afrique ou en Asie au nom de sa “mission de connecter le monde”. Cela créera peut-être à long terme “une bonne opportunité de faire des affaires”, a-t-il même noté. “Quand ces pays seront plus connectés, que leurs économies croîtront (…) avec le temps, nous obtiendrons des compensations”, a-t-il assuré.

Le long terme, c’est ce que Facebook met en avant pour justifier ses grosses dépenses de l’an dernier : il a fait des acquisitions (la messagerie mobile WhatsApp pour 22 milliards de dollars et le spécialiste de la réalité virtuelle Oculus pour 2 milliards), embauché (les effectifs ont augmenté de 45% en un an à 9.200 salariés) et amélioré ses services de publicité en ligne.

Ce dernier point paye déjà, puisque Facebook s’est adjugé l’an dernier 7,75% des dépenses publicitaires en ligne mondiales, et même 18,4% du marché de la seule publicité destinée aux appareils mobiles, selon la société de recherche eMarketer. Seul le géant internet Google fait mieux, avec respectivement 31,1% et 40,5%.

Facebook souligne avoir dépassé pour la première fois la barre des 3 milliards de dollars de recettes publicitaires trimestrielles, et celle des 2 milliards pour ses seules recettes mobiles. Quant à WhatsApp, qui vient de dépasser les 700 millions d’utilisateurs, ou à la filiale de partage de photos Instagram, qui pointe à 300 millions, “ils atteindront un niveau où ils contribueront de manière plutôt importante à notre activité”, promet Mark Zuckerberg. Qui juge toutefois “important de faire ça bien et de ne pas se précipiter”.

Dans l’immédiat, les dépenses du groupe s’envolent, de 47,5% à 7,5 milliards sur l’ensemble de l’année, et même de 87% au quatrième trimestre à 2,7 milliards, selon les résultats publiés mercredi.

Les investisseurs avaient sanctionné l’annonce de cette accélération en octobre, mais le directeur financier, David Wehner, a confirmé que Facebook poursuivrait bien sur cette voie : il anticipe cette année une progression des dépenses de 55% à 70%, une prévision à peine abaissée comparé aux 55%-75% évoqués précédemment.

Autre bémol : il a prévenu qu’à leur niveau actuel, les taux de changes défavorables amputeraient de 5% le chiffre d’affaires cette année. Un écho aux inquiétudes déjà exprimées par beaucoup d’autres multinationales américaines suite à l’appréciation du dollar.

Cela n’a pas empêché Facebook de presque doubler son bénéfice net l’an passé à 2,9 milliards de dollars (+96%), tandis que son chiffre d’affaires a bondi de 58% à 12,5 milliards de dollars. Le quatrième trimestre montre quand même une petite baisse de rythme, avec des hausses de “seulement” 34% pour le bénéfice net (à 696 millions) et 49% pour le chiffre d’affaires.

La part des recettes publicitaires encaissées lorsque les membres du réseau se connectent depuis un mobile, très surveillée par les investisseurs, a elle continué de grimper à 69% contre 66% au trimestre précédent.

Le nombre d’utilisateurs a lui aussi encore progressé à 1,39 milliard fin décembre, contre 1,35 milliard trois mois plus tôt. Parmi eux, 64% se connectent tous les jours. Ce taux, censé refléter l’intérêt suscité par le réseau, est stable comparé au troisième trimestre. Et le temps par jour et par personne consacré aux services du groupe est en augmentation de 10% sur un an, s’est félicité Mark Zuckerberg.

L’accueil était plus frais à la Bourse de New York, où l’action Facebook lâchait 1,82% à 74,85 dollars vers 01H00 GMT dans les échanges électroniques suivant la clôture.

 

Source: boursorama.com

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