La Maison de la presse a abrité, le jeudi dernier, une conférence de presse de la Convention des partis politiques de la majorité présidentielle. Ont fait face pour la circonstance au parterre de journalistes le président par intérim de la CMP, le  Pr Mamadou  Kassa Traoré du Miria. Lequel était entouré du Secrétaire exécutif Nacouma Kéita du RPM, d’Assarid Ag Imbarcawane de l’Adema, du Pr Younouss Hamèye Dicko du RDS et de la Dame de fer Haïdara Aïssata Cissé dite Chato de l’UM-RDA Faso-Jigi.

Le parti au pouvoir et ses alliés, solidairement engagées et résolument déterminées à apporter un soutien lisible et visible au chef de l´Etat et à l´action gouvernementale en toutes circonstances, ont échangé avec les hommes de médias sur les assisses que la CMP avait consacré aux préparatifs de la Conférence d’entente nationale. Les conférenciers ont également fait le point de la contribution effective de la CMP au succès de ladite Conférence et livré par la même occasion leurs appréciations des résultats obtenus.

C’est ainsi que dans leur déclaration liminaire lue par le Pr Mamadou Kassa Traoré, les acteurs de la majorité n’ont pas daigné faire mystère des efforts supplémentaires que leur imposent les difficultés liées à la crise ainsi que l’accompagnement dont le président de la République et son gouvernement pourraient attendre de la CMP. D’où, a – t-il expliqué, l’organisation d’assises en vue d’une meilleure appropriation de l’Accord pour la  paix et la réconciliation par les composantes de la majorité.

Et de souligner au passage que celle-ci apprécie «les efforts louables déployés par le président et son gouvernement» ainsi que les effets positifs sur la croissance économique et la gestion des finances publiques.

Parlant de la Conférence d’entente nationale, le président du Miria a indiqué que «celle-ci, a en effet, donné lieu à un diagnostic approfondi et sans complaisance des causes des crises récurrentes; à des recommandations et résolutions pertinentes», avant d’ajouter que la CMP apprécie les résultats obtenus et les perspectives ouvertes auxquelles elle aura largement contribué à travers les assises tenue les 25 et 26 mars 2017.

Pour le Pr Younouss Hamèye Dicko, lesdites assises auront permis de «s’approprier le document en vue de mieux se préparer aux travaux de la Conférence d’entente nationale, mais aussi de faire des échanges d’informations sur les réformes institutionnelles qui pointent à l’horizon. Sur la question de l’Azawad, le Pr Dicko a martelé que «le mot Azawad a été inventé de toutes pièces par des gens venus d’ailleurs pour se faire un territoire. «Nous avons compris que le salut du Mali se trouve dans l’évacuation de la question de l’Azawad par une clarification auprès des populations et des autorités, de sorte que notre pays ne soit plus victime de la propagande de certaines personnes ayant des soutiens extérieurs. Nous ne reconnaitrons pas l’Azawad», a tranché le président du RDS.

Et Chato d’enchainer : «Nous sommes dans une démocratie et la question d’Azawad été tranchée par la majorité des Maliens comme  une réalité socioculturelle, mémorielle et symbolique partagée par différentes populations du Nord du Mali ».

Pour ce qui est de la question sécuritaire, la Cmp s’est dite convaincue que le gouvernement fait de son mieux pour surmonter la recrudescence des attaques terroristes et la survenance de conflits communautaires fratricides à l’intérieur du pays. A cet effet, elle appelle à l’union sacrée, indépendamment des opinions politiques sur la qualité de la question de la gouvernance, selon Pr. Mamadou Kassa Traoré.

La grogne sociale avec les grèves illimitées dans les secteurs de l’enseignement et la santé et la candidature unique du Cmp pour la présidentielle de 2018 ont également eu droit au chapitre. Sur les grèves illimitées, les conférenciers se disent confiants dans les capacités du gouvernement à trouver un compromis avec les différents syndicats. C’est en tout cas l’opinion de Nacouma Keita qui, au passage, a laissé entendre qu’être en guerre comme le Mali le fait  actuellement demande des efforts.

Pour la présidentielle de 2018, le souhait de la CMP est que est que ses 64 partis politiques s’alignent derrière la candidature d’Ibrahim Boubacar Kéita. Le Pr. Dicko a toutefois tenu à nuancer en ces termes : «Nous sommes en démocratie et chaque parti est libre de ses choix. Dans tous les cas, il n’y aura pas de chasse aux sorcières si un parti décide de présenter un candidat qui n’est pas le président IBK»

Source: Le Temoin