À cause de la persistance de la grève des enseignants qui tend à plonger l’école malienne dans une année blanche, les parents d’élèves, précisément les mamans, deviennent de plus en plus déçues de l’actuel Gouvernement et très fâcheuses contre le Président Ibrahim Boubacar Kéïta. Elles expriment leur colère dans tous les milieux publics comme au marché, à bord des transports collectifs (SOTRAMA), dans les services, les cérémonies traditionnelles (baptêmes, mariages …) en disant que le pouvoir d’IBK, comme une malédiction, est un malheur pour les Maliens. «Nous ne pouvons voir nos enfants aller à une année blanche à cause de la négligence du Gouvernement et de l’insouciance du Président IBK», s’est exclamée une parente d’élèves profondément désorientée.
Le lundi 11 mars 2019, tôt le matin, à bord d’un convoi de minibus (SOTRAMA), des femmes, toutes des parentes d’élèves, en pleins commérages, exprimaient leurs sentiments de désapprobation contre le Gouvernement de Soumeylou Boubèye Maïga qu’elles tiennent pour le vrai Responsable de toutes les crises socio-sécuritaires que travers actuellement le Mali. Sur le front social, elles font des réprimandes contre le Président IBK face à la persistance des grèves des enseignants. Un phénomène doublé d’un spectre d’année blanche qui inquiète tous les parents d’élèves et autres partenaires de l’école malienne. Ce qui à l’instant, pour tous observateurs de la situation socio-économique et au plan sécuritaire, pensent que le second mandat d’IBK n’augure aucun lendemain meilleur. Pour ces femmes parentes d’élèves, les Maliens regretteront très fort l’arrivée d’IBK au pouvoir. «Sa réélection en août 2018 nous posera, nous, les femmes dont les enfants ne vont plus à l’école, de sérieux problèmes à l’avenir. Surtout que, quand il était Premier Ministre d’Alpha Oumar Konaré dans les années 1990, ce même IBK avait dit publiquement que si les pauvres ne laissent pas leurs enfants aller à l’école, eux, les Gouvernants, les leurs vont y aller pour revenir commander les notres à leur tour».
Au plan sécuritaire, tous les jours il y a du sang d’innocents qui coule dans tout le pays. Le nombre de morts déplorés dans ce pays depuis l’arrivée de l’actuel Premier Ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, est beaucoup plus élevé que ceux enregistrés au temps des Généraux Moussa Traoré et ATT ainsi que de l’actuel Président IBK. «Puisqu’IBK laisse Boubèye tout mélanger dans ce pays, les régimes de ses trois prédécesseurs (GMT, ATT et Alpha) nous valent mieux, mille fois plus que celui d’IBK d’aujourd’hui», a fustigé une vieille femme dont les petits enfants ne vont plus à l’école.
En effet, selon une femme très remontée contre l’actuel Gouvernement, l’arrivée de SBM à la tête du Gouvernement à nos jours ne nous a apporté que du malheur et des bains de sang d’innocents. « Mais c’est IBK le fautif », expliqua un des passagers de notre SOTRAMA. «Oui, il est bien vrai que j’ai voté pour IBK. Mais aujourd’hui, je commence à le regretter amèrement. Parce qu’il laisse l’éducation, la santé, la justice et l’économie dont relève l’avenir de nos enfants à la merci des incapables. Il fera bientôt cinq mois depuis, que nos enfants n’étudient plus», enfonça le clou, cette autre vieille. Selon une autre, le Président IBK a eu le courage DE DIRE qu’il préfère payer une année blanche plutôt que de payer les enseignements.
Donc, ça ne doit être point étonnant si le spectre de l’année blanche arrivait à se faire. «Je suis très en colère contre nous les femmes, sinon comment nous pouvons nous permettre de célébrer avec faste la journée de 8 mars alors que nos enfants ne sont pas en classe à cause des grèves ?», a piqué de colère cette autre parente d’élèves. Selon Mamou Daraba, tout le monde, surtout les mamans d’élèves, doit se mobiliser pour sortir l’école malienne de l’ornière. Car, dans le cas échéant, c’est l’éducation, l’avenir de nos enfants qui est sérieusement menacé.
Zénébou Maïga : LE COMBAT