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«Face aux conflits, trouver la bonne manière d’intervenir»

On peut dire que l’actualité internationale aura été agitée ces derniers jours. Les sujets à évoquer, dans le cadre du regard sur l’Europe que paperJam.lu vous propose chaque vendredi, étaient pour le moins nombreux: Ukraine, Centrafrique, Sud-Soudan, Syrie, Obama et la NSA ou encore la campagne électorale. Charles Goerens (DP/ADLE) qui se prête volontiers à l’exercice, avait l’embarras du choix. «Et tous ces sujets ont leur importance», précise-t-il d’emblée.

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Face aux divers conflits évoqués, précise l’eurodéputé libéral, «la communauté internationale ne peut pas se contenter d’être spectatrice». «Les réelles catastrophes humanitaires en Syrie, au Sud-Soudan et en République centrafricaine ont en commun la difficulté qu’ils sont intra-nationaux. Ce qui laisse peu de latitudes à la communauté internationale pour intervenir. Cela exige de pouvoir établir un dialogue avec le pouvoir en place, pour peu qu’il y en ait un. Au niveau de la Syrie, par exemple, on ne peut pas ne pas parler au régime de Bachar al-Assad. Aussi, il faut espérer que la conférence qui se tient actuellement à Genève apportera des résultats», commente Charles Goerens.

Intervenir de manière adéquate

Début de semaine, par rapport à la Centrafrique, l’Europe a pris la décision d’envoyer un contingent militaire sur place. Cinq cents soldats, issus des forces armées de divers Etats membres, partiront donc vers cet Etat en proie au conflit. «Il appartient à l’Europe de mobiliser tout ce qui en est son pouvoir – la voie diplomatique, l’aide urgente, l’aide publique au développement ou la mobilisation d’un contingent armé – afin de remédier à des situations conflictuelles. Nous devons nous laisser interpeller par ces conflits et répondre de la manière la plus adéquate à la situation, avec les bons outils», explique cet ancien ministre de la Défense luxembourgeoise.

Ne qualifiant cette décision d’envoyer des soldats en Centrafrique, ni de bonne, ni de mauvaise chose, Charles Goerens a préféré saluer le courage des Etats qui prennent leur responsabilité. «Heureusement, ces derniers temps, que la France a pris ses responsabilités, en Lybie, au Mali ou plus récemment en Centrafrique, commente-t-il. Sans cela, les catastrophes humanitaires liées à ces conflits auraient sans doute perduré autrement.»

Ukraine: pour un débat apaisé

S’il s’agit d’une toute autre situation conflictuelle, le dilemme ukrainien, entre pro-Russes et pro-Européens, a aussi fait des victimes cette semaine. Pour Charles Goerens, il s’agit là d’une problématique de politique intérieure. Il met en exergue «un manque de maturité de la classe dirigeante du pays, qui ne parvient pas à préciser ses choix».
«Il s’agit de questions politiques. Il appartient aux dirigeants, face à une opposition solide, de prendre ses responsabilités. Dans ce contexte, l’Europe est condamnée à l’art déclaratif, maintenant une position d’ouverture», explique-t-il. Pour le député, l’Europe n’a pas à interférer. Il prône un retour au calme par une meilleure diplomatie, «à un débat apaisé, qui ne doit pas forcément se tenir sur la place publique».

Obama le laisse sur sa faim

La conférence de presse de Barack Obama, sur les questions de respects des droits à la vie privée et la collecte généralisée d’informations, a aussi retenu l’attention des députés européens. Le président américain était attendu au tournant.
Ses déclarations, cependant, semblent n’avoir satisfait personne et certainement pas Charles Goerens. «Conscient de la dégradation de l’image des États-Unis, s’il ne veut pas apparaître comme le fossoyeur des droits individuels, Barack Obama devait réagir. Il a avoué que les États-Unis recouraient à tous les moyens pour contrer la menace terroriste. Là-dessus, il a fait preuve d’une grande franchise», explique l’eurodéputé. «Pour la suite, je reste un peu sur ma faim. Si on l’écoute, apporter une réelle réponse aux critiques n’est possible que s’il n’y a pas de menaces. Personnellement, je pense que l’information est importante dans la lutte contre le terrorisme. Mais la collecter en ignorant purement et simplement les droits des citoyens est inacceptable. Il faut trouver une voie intermédiaire s’appuyant sur une collecte légale et efficace des données, avec plus de partage et de réciprocité dans l’échange d’informations entre les services de renseignements des États.»

Au-dessus de la mêlée

Enfin, du côté libéral, la campagne pour les élections européennes est définitivement lancée avec la désignation du Belge Guy Verhofstadt comme candidat à la présidence de la Commission. «C’est un homme que je soutiens pleinement, affirme Charles Goerens, avec un réel sens politique et une expérience qui le place au-dessus de la mêlée.»

source : paperjam

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