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Face à la Chine, Joe Biden veut muscler le FMI et la Banque mondiale

L’administration Biden a annoncé, le 22 août, jour de l’ouverture du sommet des Brics en Afrique du Sud, vouloir renforcer les capacités de financement du FMI et de la Banque mondiale. Dans sa ligne de mire, les prêts « opaques » consentis par Pékin aux pays en développement, notamment en Afrique.

À l’occasion du prochain sommet du G20, qui se tiendra en Inde, Joe Biden, le président des États-Unis, va plaider pour que les capacités de financement du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale soient renforcées, a fait savoir Jake Sullivan, son conseiller à la sécurité nationale, le 22 août.

À l’occasion de cette rencontre, qui se tiendra les 9 et 10 septembre, le président américain veut « s’impliquer fortement en faveur de la modernisation des banques de développement multilatérales, y compris la Banque mondiale et le FMI », a poursuivi le conseiller, lors d’un échange avec la presse.

50 milliards de dollars de prêts

« Si l’on tient compte de l’ampleur des besoins de financement et, pour le dire franchement, des prêts contraignants et non durables qu’octroie la Chine par le biais des Nouvelles routes de la soie, nous devons faire en sorte qu’il existe, pour les pays en développement, des solutions reposant sur des exigences de qualité et des principes élevés », a déclaré Jake Sullivan. « L’une des manières de rentabiliser nos investissements est de passer par la Banque mondiale et le FMI », a-t-il ajouté.

Sullivan a estimé que, si les propositions américaines étaient suivies, ces deux institutions débloqueraient « environ 50 milliards de dollars de prêts, venant des seuls États-Unis, à destination des pays à revenu intermédiaire et des pays pauvres ». Il a dit s’attendre « à ce que les alliés et partenaires [de Washington] contribuent également », ce qui porterait le montant des financements disponibles à 200 milliards de dollars.

Des financements opaques

Le FMI et la Banque mondiale, dominés, dans les faits, par les Américains et les Européens, « ne sont pas des institutions occidentales », a-t-il affirmé, mais « l’alternative positive à la manière bien plus opaque et bien plus contraignante » de Pékin de financer des projets de développement. Le conseiller de Joe Biden a toutefois assuré que le « soutien des États-Unis à la Banque mondiale et au FMI n'[était] pas dirigé contre la Chine. »

Cette communication de la Maison-Blanche coïncide avec l’ouverture du sommet des Brics, en Afrique du Sud. Au programme de ce sommet figure l’élargissement de ce bloc de grands pays émergents, en quête d’une plus grande influence internationale. « Nous ne pensons pas que les Brics vont devenir un rival géopolitique pour les États-Unis ou pour tout autre pays », a lancé le conseiller de Joe Biden.

Par Jeune Afrique avec AFP

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