Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, est depuis hier dimanche à Alger pour une visite de deux jours pour parler économie et surtout évoquer la sécurité au Sahel.
Laurent Fabius “Le dialogue au Mali passe par trois canaux: la Cédéao (communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), le représentant spécial IBK (le président malien Ibrahim Boubacar Keïta) et un canal, l’Algérie, dont l’efficacité est reconnue par les uns et les autres”, a déclaré M. Fabius lors d’une conférence de presse. Le chef de la diplomatie française a, par ailleurs, salué le « rôle pacificateur » de l’Algérie au Mali.
Depuis jeudi, Alger accueille plusieurs groupes du nord du Mali, pour des consultations « exploratoires », après l’accord de cessez-le-feu. Une initiative qui facilite la gestion de la crise malienne, selon Laurent Fabius. “Il y a une série de groupes (du Nord) qui discutent à Alger d’une plateforme” qui sera soumise au gouvernement malien pour “faciliter la discussion et arriver à un accord” a-t-il poursuivi.
Quant aux groupes terroristes repliés en Algérie après l’intervention française, Ramtane Lamamra, ministre algérien des Affaires étrangères, affirme qu’il n’y en a pas : « En aucune façon, nous ne pourrions accepter l’idée que des jihadistes se cacheraient en Algérie sans que des mesures appropriées soient prises pour y mettre fin ». Il a indiqué que son pays avait déployé de “gros efforts” pour sécuriser ses vastes frontières et protéger le pays de la menace terroriste.
« Il faut être très attentifs aux questions de sécurité. Il y a beaucoup d’armes. Il y a des groupes dans certains coins qui sont des groupes terroristes. Et il y a des risques sur la Libye et sur les pays voisins », a ajouté M. Fabius.
Afp