Organisé par le ministère des Affaires Religieuses et du Culte, l’hôtel Micassa a servi de cadre les 29 et 30 novembre, à la tenue d’un atelier pour la mise en place des organes de lutte contre le terrorisme. La cérémonie d’ouverture présidée par le chef de cabinet du ministère des Affaires Religieuse et du Culte, Amadou Oumar Diakité a enregistré la présence du chef de la mission d’EUCAP SAHEL, Philippe Rio et plusieurs autres personnalités.
Au-cours de cet atelier, les participants composés, de la société civile, d’autorités religieuses et représentants des communautés ont travaillé sur la mise en place du secrétariat permanent, du comité de coordination et du suivi de l’évaluation et de l’observatoire national.
Dans son intervention, M.Rio dira que la mission de l’EUCAP-Sahel est d’appuyer les forces de sécurité intérieure (La police, la gendarmerie et la garde nationale) afin qu’elles apportent chaque jour un meilleur service aux populations. « Nous sommes 200, dont 150 internationaux venus de l’Europe » a-t-il déclaré, tout en soulignant que chacun d’entre eux s’engage aux côtés de ses correspondants maliens.
Parlant de l’ordre du jour, il dira que l’extrémisme violent est une problématique sociétale très large, dans laquelle les forces de sécurité ne sont qu’une force d’appoint. Car, dit-il, plus de la moitié du travail en matière de lutte contre ces extrémistes et ces terroristes est faite par les différents acteurs de la société. « En effet, lorsqu’un perturbateur vient dans la communauté et commence à tenir un discours de haine, la première solution est d’opposer un discours de concorde et d’unité nationale » a-t-il conseillé.
Avant de terminer, il a souligné avec beaucoup d’intérêt que les forces de sécurité doivent interagir avec la communauté dans le cadre de la lutte contre l’extrémisme violent.
A sa suite, le représentant du ministre des Affaires Réligieuses et du Culte a rappelé que le gouvernement de la République du Mali à approuver le 26 février 2018 la politique nationale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme ainsi que son plan d’actions 2018-2020. Cela, dit-il, dans le but de renforcer ses capacités, institutionnelles, organisationnelles et opérationnelles en la matière. Dans le cadre de sa mise en œuvre, poursuit M. Diakité, les comités de pilotage, de coordination et de suivi-évaluation ont déjà fait objet de création.
Selon lui, ce dispositif est complété par un secrétariat permanent et un observatoire dont les projets et techniques ont été élaborés et soumis à la validation du présent atelier.
En plus, il a rappelé que la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme est une lutte multisectorielle en ce sens qu’elle ne doit pas se focaliser exclusivement sur le volet sécuritaire. « C’est aussi une lutte multidimensionnelle, par ce que les Etats et leurs démembrements à eux seuls, ne peuvent pas venir à bout de la menace sans impliquer toutes les autres couches de la société et les partenaires » a-t-il déclaré, tout en soulignant qu’une démarche inclusive et participative s’impose pour avoir des effets escomptés.
Avant de terminer, il a clairement expliqué aux participants que le succès contre l’extrémisme violent et le terrorisme est proportionnel à la stabilisation et à la paix au Mali.
Par Moïse Keïta
Source: Le Sursaut