Pour avoir refusé des pots-de-vin lors de la surveillance du DEF 2013 au centre 1 des 501-Logements, l’enseignant Koniba Coulibaly a été victime de sa rigueur et de son sérieux dans le respect des textes régissant la surveillance.
Cette situation s’est passée aux 501-Logements lors du début des épreuves du DEF le 5 juin dernier. Koniba Coulibaly est un enseignant réputé rigoureux dans l’exercice de ses activités pédagogiques. Selon l’intéressé, après l’épreuve de dictée-questions, les candidats devraient rependre avec l’épreuve d’histoire et géographie.
Entre-temps, les promoteurs de certaines écoles privées ont collecté une somme d’argent pour soudoyer les surveillants afin que ces derniers puissent laisser faire les candidats dans la salle d’examen. Dans le centre, presque tous les surveillants ont accepté à l’exception de M. Coulibaly qui a opposé un non catégorique, car contraire aux textes régissant la surveillance.
Malgré la tentative du président du centre de le convaincre à adhérer au projet, notre interlocuteur est resté ferme sur sa décision. Mieux, il démissionne le même jour de la surveillance du DEF.
Après cette démission, son président de centre, Marie N’golo Coulibaly, va faire un rapport pour remettre au directeur du Centre d’animation pédagogique (D-Cap), dans lequel il explique cette démission en soutenant que M. Coulibaly a démissionné pour d’autres missions. Ce qui est loin de la version de M. Coulibaly.
Lorsque notre enseignant s’est présenté chez le D-Cap pour la correction puisqu’il avait été retenu comme membre du jury de correction sous-section physique-chimie, ce dernier a répondu dans un premier temps qu’il l’a remplacé parce qu’il est en congé de formation. Avant d’ajouter qu’il aurait démissionné de la surveillance pour d’autres missions, ce qui est loin d’être le cas.
Notre enseignant a échappé l’année dernière à un lynchage des candidats du DEF de Sénou lorsqu’il avait repoussé les mêmes tentatives de corruption. Ses collègues du centre de Sénou aviation où il surveillait avaient remonté les candidats contre lui.
M. Coulibaly déclare qu’il fera recours aux moyens légaux que lui offre la loi pour se faire entendre et afin que ces pratiques cessent dans nos établissements.
Ben Dao