Le 20 mai 2023, le ministre de l’Education nationale avait organisé un déjeuner de presse afin de partager avec les médias les actions initiées pour la moralisation des examens de fin d’année. Ces mesures se sont révélées positives au niveau de la session des épreuves écrites du Diplôme d’études fondamentales où les rares fuites ont été vite circonscrites.
« Je salue et remercie l’administration scolaire et les enseignants pour leur engagement dans l’organisation des épreuves au sein des 1904 centres d’examen et leur dévouement pour une école apaisée et de qualité» ! Tel est le message de satisfaction publié sur twitter par le ministre de l’Education nationale, Mme Sidibé Dédéou Ousmane, après la bonne tenue de la session écrite des épreuves du Diplôme d’études fondamentales (DEF) du 22 au 24 mai 2023. «Nous avons agréablement constaté que l’organisation était à hauteur de souhait dans les 1904 centres d’examen. Cela a permis aux candidats de passer les épreuves dans une certaine sérénité», a-t-elle confirmé dans un message lu à la télévision nationale (ORTM). Cette réussite est en partie liée à une prise de conscience des acteurs de l’Education nationale et aussi aux initiatives prises par son département pour la moralisation des examens de fin d’année. Des dispositions que Madame le ministre a partagées avec les médias lors d’un déjeuner de presse organisé à la veille du DEF (20 mai 2023). «Ce moment d’échange, que nous organisons chaque année, s’inscrit dans le cadre des rencontres avec tous les acteurs de l’Éducation en vue de la bonne organisation des examens de fin d’année scolaire. Nous avons évoqué les défis qui se profilent à l’horizon ainsi que tous les sujets en lien avec le milieu scolaire national», avait justifié Mme Sidibé.
Il s’agissait aussi de faire le bilan de l’année scolaire et d’évoquer les défis qui se profilent à l’horizon. «Notre ambition est de faire des examens propres en luttant contre les trois F, c’est-àdire sans Faux sujets, sans Fuite de sujets et sans Fraudes. Et cela en mobilisant l’ensemble des partenaires autour de l’École», a-t-elle précisé. Ces nouvelles dispositions portaient sur, entre autres, la fouille corporelle des candidats (dans le respect strict de leur dignité) à l’entrée des centres d’examen par des agents désignés à cette fin ; la non utilisation du téléphone ou de tout autre document par les surveillants dans la salle ; les sorties intempestives des candidats pendant les épreuves réduites à minima… Pour ce qui est du DEF, nous pouvons dire que le département a gagné son pari parce que, comme l’année dernière, il a fait de son mieux pour que la session soit assez propre. «Vraiment nous devons tous féliciter le département en charge de l’Education pour ses efforts en vue d’organiser des examens propres.
Et, Dieu merci, cette année les sujets des examens n’ont pas été accessibles à tous comme des cacahuètes», a salué un leader d’opinion sur les réseaux sociaux. «Le nouveau Mali en marche dans le domaine éducatif. Les épreuves du DEF suivent les normes… Félicitons cette grande Dame (Mme Sidibé Dédéou Ousmane) pour un second examen du DEF remarquable… Nous espérons avoir un jour une nouvelle école malienne», a aussi souhaité une célèbre blogueuse de Tombouctou. Néanmoins, le département a déploré des incidents dans 8 centres et des dispositions ont été aussitôt prises par rapport aux contrevenants mis à la disposition des forces de sécurité. Ils sont au nombre de 14 dont des membres des Comités de gestion (des parents d’élèves), des surveillants, des présidents de centre et même des candidats placés en garde à vue. Une quarantaine de téléphones portables ont été aussi saisis sur des candidats en classe. Ceux-ci (candidats) ont été «suspendus d’office de la session du DEF de cette année. Et des mesures administratives vont suivre puisque le règlement prévoit d’autres sanctions», a assuré Mme Sidibé. Les surveillants et les présidents de centre sur lesquels planaient des doutes ont été systématiquement remplacés sans état d’âme.
Dans son message, le ministre de l’Education nationale n’a pas manqué d’adresser ses remerciements à l’endroit de toute la communauté éducative, «particulièrement les enseignants», à tous les partenaires de l’École malienne. L’habitude étant une seconde nature, il est utopique de vouloir organiser aujourd’hui au Mali un examen avec zéro tentative de fraudes. Mais, ce qui est important et encourageant, c’est la volonté politique qui, depuis deux ans, manifeste sa détermination à combattre ce fléau et à redonner à l’Education nationale ses lettres de noblesse. Le pari gagné pour une bonne organisation du DEF doit être une motivation pour la «communauté éducative» nationale pour veiller à ce que les autres examens (CAP, BT, BTS, Bac..) soient couronnés du même succès. C’est à ce prix que le département aura réellement relevé le défi comme l’année dernière !
Moussa Bolly
Source: Le Matin