Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) invite à l’adoption de mesures appropriées afin de parvenir à une suppression rapide de la pandémie de coronavirus. Pour ce faire, il estime nécessaire un échange des outils disponibles. C’était lors de la conférence de presse du lundi 10 juillet 2020.
« Cette semaine, nous atteindrons 20 millions de cas enregistrés de COVID-19 et 750 000 décès », a indiqué le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus,au cours d’une conférence de presse le lundi 10 août 2020. À ses dires, « derrière ces statistiques, il y a beaucoup de douleur et de souffrance ».
Malgré les nombreux morts qu’a entraînés cette pandémie, le directeur général de l’OMS estime qu’« il y a des pousses vertes d’espoir ». Toutefois, afin de réaliser cet espoir, il estime que deux éléments sont essentiels : les dirigeants doivent se mobiliser pour agir et les citoyens doivent adopter de nouvelles mesures.
Pour montrer que l’engagement de tout un chacun pourrait contribuer à la suppression de ce virus, M. Tedros prend l’exemple sur des pays comme le Mékong, la Nouvelle-Zélande, le Rwanda et de nombreux autres États insulaires des Caraïbes et du Pacifique qui ont été en mesure de supprimer ce virus en un temps record. « La Nouvelle-Zélande est considérée comme un exemple mondial et au cours du week-end, le Premier ministre Jacinda Ardern a célébré 100 jours sans transmission communautaire, tout en soulignant la nécessité de rester prudent », a-t-il souligné.
Quant au cas du Rwanda, il estime que les progrès réalisés sont dus à une combinaison similaire de leadership fort, de couverture sanitaire universelle, d’agents de santé bien soutenus et de communications claires en matière de santé publique. « Tous les tests et traitements pour le COVID-19 sont gratuits au Rwanda, il n’y a donc pas d’obstacles financiers pour les personnes qui se font tester ». Et de préciser : « [ndlr] lorsque les personnes sont testées positives pour le virus, elles sont isolées et les agents de santé visitent chaque contact potentiel et les testent également ».
Selon M. Tedros, « obtenir les bases appropriées fournit une image claire de l’endroit où se trouve le virus et des actions ciblées nécessaires pour supprimer la transmission et sauver des vies ». À ses dires, avec ce système de réaction, à chaque fois qu’il y a des cas, le gouvernement peut « rapidement mettre en œuvre des mesures ciblées et concentrer les efforts de contrôle là où ils sont le plus nécessaires ».
Selon le patron de l’Organisation mondiale de la santé, l’adoption de mesures appropriées est une condition cardinale pour prévenir toute résurgence de la maladie et permettre aux sociétés d’être rouvertes en toute sécurité.
Sur la reprise des activités après un long moment d’arrêt, M. Tedros indique : « Nous voulons tous que les écoles rouvrent en toute sécurité, mais nous devons également nous assurer que les étudiants, le personnel et les professeurs sont en sécurité ». Pour y réussir, il faudrait un « contrôle adéquat de la transmission dans la communauté », invite-t-il.
Pour cette suppression de la covid-19, le directeur général invite les pays à accélérer les travaux pour « développer rapidement et distribuer équitablement les outils supplémentaires dont nous avons besoin pour arrêter cette pandémie ». Il rappelle que dans ce sens, il y a trois mois, ACT Accelerator, un moyen rapide et efficace pour parvenir à cette suppression, a été lancé.
À ses dires, il s’agit d’une solution globale combinant « l’expertise des secteurs public et privé dans la recherche et le développement, la fabrication, l’approvisionnement et la livraison des outils nécessaires pour lutter contre la cause de la pandémie ». Plus de 160 pays sont engagés dans le mécanisme mondial pour les vaccins, a-t-il indiqué. À l’en croire, « le premier traitement du COVID sévère – la dexaméthasone – est en cours d’extension » et des dizaines d’autres thérapies prometteuses sont en cours d’analyse, précise-t-il.
Selon M. Tedros, « les 3 mois à venir présentent une fenêtre d’opportunité cruciale pour intensifier le travail de l’ACT-Accelerator pour un impact mondial ». Pourtant, un manque de financement existe puisque le coût des vaccins seulement s’élève à plus de 100 milliards de dollars.
Fousseni Togola
Source: Journal le Pays-Mali