Le Mali traverse sa quatrième transition depuis son accession à l’indépendance nationale le 22 Septembre 1960, dont trois depuis le 26 mars 1991, date qui marque le début de la démocratie multipartite.
Après avoir renversé le régime de la première République dirigé par le président Modibo Kéita, le 19 novembre 1968, il fallut au régime militaire instauré par le Comité militaire de libération nationale (CMLN), six années pour faire adopter une nouvelle constitution, le 2 Juin 1974. Ce fut la transition la plus longue (jusque-là) de l’histoire politique du Mali.
La deuxième transition était celle hybride, militaro-civile, dirigée par le héros du 26 mars 1991, Amadou Toumani Touré (ATT). Elle a duré quelque 14 mois. La transition ouverte le 22 mars 2012 après le renversement du président ATT, a pris fin avec l’investiture du président IBK, le 19 septembre 2013, soit après 18 mois de transition.
Le Mali traverse actuellement sa quatrième transition politique, et la troisième de l’ère démocratique. Comment éviter un éternel recommencement ? Il importe de nous hâter lentement, de prendre le temps d’apporter les bonnes réponses aux questionnements ; les solutions structurelles, holistiques aux malaises politique et social.
Comment abandonner ce cycle vertigineux du retour à la case départ et d’anéantissement de l’espoir des Maliens à un mieux-être social ? Autrement dit comment trouver la potion magique pour faire profiter au plus grand nombre les ressources nationales, et faire rendre gorge aux sangsues qui sacrifient l’intérêt général sur l’autel de leurs positionnements et intérêts personnels ?
Il faut au préalable mettre fin, bannir, sanctionner le nombrilisme à tous les niveaux, chez les acteurs politiques, économiques et de la société civile ; passer au scanner ces acteurs sans lesquels le Mali ne se fera pas, pour traiter ceux d’entre eux qui souffrent de narcissisme et d’égocentrisme.
En faisant des élections une simple question de formalité, un colmatage pour plaire, satisfaire au bon vouloir des partenaires ETRANGERS, qui veulent bien dicter leurs lois en connaissance des conséquences qu’elles engendrent, dont les échecs politiques, les acteurs nationaux complices de telles pratiques sont à la manœuvre pour couvrir leurs propres lacunes. Sachant que pour accéder aux postes de décisions, la manipulation politique et les élections truquées ont constitué pour certains une courte échelle. Mal élus, ils nomment mal et pilotent à vue, avec la mal gouvernance et la faillite garanties à l’arrivée. Nous ne voulons plus jamais ça ! Le peuple a compris et est prêt à en payer le prix. Celui qui n’en croit rien est libre de l’apprendre à ses dépens. A bon entendeur… !
B. Daou
Source : Le Républicain