Ses responsables ont animé, le vendredi 25 mars, une conférence de presse pour alerter l’opinion nationale et internationale sur l’humiliation que certains, pour des raisons inavouées, veulent infliger à la presse malienne, à travers cette exclusion du président de l’ASSEP de la liste des 2 représentants des organisations professionnelles des médias à la Haute Autorité de la Communication (HAC).
En effet, selon le président dudit collectif, dénommé » Collectif de veille pour la défense des médias « , Moustaph Diawara, la HAC est composée de 9 membres, dont 3 membres désignés par le président de la République, 3 membres désignés par le président de l’Assemblée nationale et 3 autres désignés par les Organisations professionnelles des médias, pour un mandat de 6 ans.
A ses dires, à la différence des 6 autres membres, ceux issus des Organisations professionnelles du secteur de la Communication sont choisis ou élus à partir d’un arrêté du ministre chargé de la Communication (destiné aux faitières appelées à désigner leurs représentants), qui fixe les modalités de cette désignation.
C’est bien dans cette logique que, le 24 novembre 2021, précisera le président du Collectif, qu’il a été procédé à l’élection des 3 représentants des Organisations professionnelles, sous l’égide du même département ministériel et en présence d’un huissier de justice. » À l’issue du scrutin et sans contestation aucune, les 3 représentants du secteur de la Communication désignés ont été Ramata Dia, de l’URTEL, Béchir Diop du GPAC et Bassidiki Touré de l’Assep « .
Contre toute attente, et à la grande surprise de tous, l’on a vue publié, le 31 décembre dernier, sur les réseaux sociaux, le décret du président de la République avec un nom manquant parmi ces 3 élus, celui de Bassidiki Touré (président de la principale faitière de plus de 200 titres de la Presse privée écrite du Mali). » Croyant tout d’abord à une erreur, les uns et les autres ont nourri l’espoir que le lapsus sera vite corrigé. Malheureusement, au fil des jours et des semaines, le décret du président de la transition est resté inchangé. C’est ainsi que le président de la Maison de la Presse a décidé de prendre la question à bras le corps. Ses nombreuses correspondances, interventions et audiences auprès des autorités n’ont pas permis d’avoir une réponse claire sur l’omission du nom de Bassidiki parmi les 3 élus des organisations du secteur de la communication », a indiqué Moustaph Diawara. Et d’ajouter que c’est face à cette situation inexplicable qu’une action judiciaire a été portée au niveau de la Cour Suprême, le 27 février, pour rétablir la vérité et réparer le tort causé à l’ensemble de la presse, sans aucune justification valable. Pour atteindre cet objectif, le Collectif invite le président de la Transition à prendre en compte le rôle primordial de la presse dans la réussite de sa mission. » Dans la même dynamique, nous fondons encore une fois de plus notre espoir en la justice malienne pour rétablir la vérité et dire le droit dans ce dossier. Vouloir humilier, exclure le président de l’Assep, c’est vouloir donner un coup fatal à toute la corporation de la presse malienne, que nous ne serons pas prêts à oublier, sinon pardonner « , a-t-il conclu.
Ramata S.Kéita
Source: l’Indépendant