Cet individu au nom de Bourama Koné dit Bavieux ou encore ‘’Sa Bagama’’ âgé de 30 ans et chauffeur de profession est l’un des pivots de l’opération d’évasion des enfermés du commissariat du 3èmearrondissement dans la nuit du 12 au 13 Septembre dernier aux environs de 2h30, occasionnant la mort du détenu Moussa Samassekou. Fiché et filé par tous les commissariats de police du pays, Bavieux a été finalement répertorié et appréhendé le jeudi 22 novembre par les éléments du 11ème arrondissement pour être mis à la disposition des hommes du Commissaire Principal Ibrahima Soma Keïta du 3èmeArrondissement.
Faut-il le rappeler, 20 prisonniers se sont enfuis dans la soirée du 12 au 13 septembre 2018 des geôles du commissariat du 3ème Arrondissement. Dans la même nuit, les éléments de ce commissariat ont pu arrêter 4 évadés et ont abattu un au nom de Moussa Samassekou. En effet, parmi ceux qui ont pu s’échapper figurait ce malfrat dangereux du nom de Bourama Koné ‘’Sa-bagama’’ non moins cerveau principal de cette évasion. Après deux mois de cavale, ce dernier a été appréhendé par les agents du 11ème Arrondissement suite à une dénonciation de ses victimes. Cela en raison du fait qu’il est présumé auteur de nombreux cas d’abus de confiance et de vol de beaucoup d’engins à deux roues. S’y ajoute son statut de vagabond notoire. Des motifs d’accusation qui sont à la base de sa mise à la disposition du 3ème arrondissement.
Après son arrestation, il fut interrogé par le Capitaine Youssouf Coulibaly, chef BR du 3ème Arrondissement. Au cours de cette interrogatoire, ‘’Bavieux’’ a reconnu les faits qui lui ont été reprochés. Dans ses aveux, il a fait porter le chapeau de principal planificateur de cette opération, au détenu Oumar DIARRA dit « Vieux » (un autre détenu qui n’a pas pu s’échapper lors de l’évasion en groupe). Une évasion spectaculaire accomplie le 13 Septembre 2018 aux environs de 2 heures du matin, quand le policier a ouvert le violon pour extraire un raflé. C’est en ce moment que le nommé Drissa Koné dit ‘’P’’ a pulvérisé une liquide de gingembre mélangé avec du piment sur son visage. Ce qui a permis à un gros lot des détenus à prendre la tangente, dont Bourama Koné dit ‘’Sa-bagama’’.
« Je me suis dirigé vers le marché de Sébénicoro pour me réfugier sous l’un des échangeurs de la voie principale de ce quartier », a – t-il déclaré.
Une cavale mise à profit pour encore opérer !
Dans sa cavale, ‘’Bavieux’’ en réalité n’a pas duré dans sa cachette. Comme affirmer par lui-même lors de son interrogatoire, quelques jours seulement après, lorsqu’il était en manque d’argent pour survivre, il a commencé à se promener à travers la ville de Bamako pour faire croire à ses connaissances qu’il croisait, qu’il revient d’un voyage. A certains, il disait même qu’il les a apporté des cadeaux. Histoire de pouvoir prêter leur moto pour ensuite disparaître avec.
« Durant tout ce temps, je ne faisais que me cacher d’un lieu à l’autre à travers la ville de Bamako » a- t-il dévoilé lors de son interrogatoire. Ce faisant, il a réussi à confisquer 6 motos, durant la courte période de sa cavale. Cela n’est nullement étonnant parce que Bourama Koné dit ‘’Sa bagama’’ en est un véritable spécialiste d’abus de confiance et de vol des engins à deux roues, d’où son inculpation par le capitaine Youssouf Coulibaly, chef BR et ses éléments, au cours de laquelle il a mis en œuvre avec d’autres codétenus cette stratégie d’évasion.
Cette fois-ci, ‘’Sa-bagama’’ n’aura pas de chance de s’évader pour aller encore arnaquer et voler d’autres paisibles citoyens. Cela tout simplement parce que son sort a été scellé et mis à la disposition du Parquet du Tribunal de Grande Instance de la CII.
Auparavant, comme lui, un autre évadé, rescapé du nom de Amadou Diallo fut appréhendé à la fin du mois d’octobre par les éléments du 3ème Arrondissement et déféré à la Maison Central d’Arrêt de Bamako Coura/
D’ailleurs le vaillant officier de police, le capitaine Youssouf Coulibaly rassure que les enquêtes sont en cours pour mettre le grappin sur le reste des évadés. Lesquels ont intérêt à venir se rendre aussi vite que possible.
Par Mariam SISSOKO
Source: Le Sursaut