Selon plusieurs sources des détenus proches du putschiste Amadou Aya Sanogo se sont évadés du camp I de la gendarmerie de Bamako. Pour les membres du Collectif des parents des bérets rouges disparus, le silence de l’Etat qui doit informer, sème encore plus de confusion. Pourquoi le gouvernement laisse tout le monde dans la confusion ?

Selon le Studio Tamani, deux des fugitifs ont été déjà arrêtés par la gendarmerie dans la région de Kayes, cette évasion inquiète sérieusement le Collectif des parents des bérets rouges disparus qui, après l’assassinat des 21 bérets rouges qui seront identifiés dans un charnier à Gao, a porté plainte contre l’ex-junte d’Amadou Haya Sanogo et ses compagnons pour « complicité d’assassinat ».

Suite à la disparition de vingt et un bérets rouges, un collectif de femmes et parents de bérets rouges fut créé en 2012 pour que justice soit faite. Et, la présidente de ce collectif, Mme Sagara Bintou Maïga, ne souhaite pas une quelconque libération du cerveau du coup d’Etat de 2012, Amadou Aya Sanogo, encore moins une évasion de certains de ses compagnons qui seraient impliqués dans l’élimination des 21 bérets rouges.
Au delà de l’inquiétude générale, cette  évasion met le collectif dans tous ses états, même s’il n’en croit pas ses yeux, comme en témoigne les déclarations de ses membres. « J’ai appris cette évasion des proches de l’ex-junte d’Amadou Haya Sanogo du camp I de la gendarmerie de Bamako comme tout le monde, mais nous exigeons à ce que ces évadés soient appréhendés le plus rapidement possible. Nous souhaitons seulement la paix au Mali », a-t-elle dit.
Une autre personnalité influente de ce collectif répondant au nom de Mme Aminata Diarra, non moins porte parole, abonde également dans le même sens. « Ils doivent être retrouvés car c’est une menace pour des parents des bérets rouges disparus. On a porté plainte contre des gens qui viennent de s’évader et on ne sait pas ce qu’ils vont faire après. Est-ce qu’ils vont se venger ? On ne sait pas. Depuis leur évasion, je n’arrive pas à sortir car je ne me sens pas en sécurité. Or on a besoin de la sécurité », a-t-elle conclu.
Depuis belle lurette, Mme Sagara ne cesse  d’inviter la justice malienne à juger Amadou Haya Sanogo  et ses compagnons d’armes conformément à la loi. A défaut, elle se réserve le droit de saisir la cour pénale internationale (Cpi). Avec cette évasion de certains des complices d’Amadou Haya Sanogo, le collectif est dans tous ses états et ne veut pas lâcher prise. Ainsi, les autorités doivent tout faire pour retrouver les fugitifs afin que le droit soit dit.
Aguibou Sogodogo

Source: Lerepublicainmali