Bien apprécié par le président de la république pour son abnégation et sa détermination à bien conduire les affaires publiques lorsqu’il était le gouverneur de Kayes, le colonel-major Salif Traoré, fraichement nommé à la tête du département de la sécurité vient de connaître sa première épreuve difficile avec l’évasion de neuf détenus au camp I de la gendarmerie dont deux rattrapés.
Alors qu’il a à peine commencé à prendre attache avec ses services rattachés pour dicter sa vision sécuritaire afin d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens, le ministre se voit dos au mur avec l’évasion des détenus militaires. Et pas n’importe quels détenus.Parmi les personnes évadées figurent sept militaires, un élève inspecteur de la police et un civil. Si l’inspecteur de police Ousmane Fané, un des détenus, n’a pas voulu prendre la tangente, les neuf autres ont cependant préféré s’évader pour échapper à la justice.
Pis,parmi les évadés, figurent trois militaires inculpés pour tentative de coup d’état contre le président de la république. Et, voilà le premier test face auquel le ministre Salif Traoré devra se montrer à la hauteur, en mettant hors d’état de nuire cesmilitaires évadés pour rassurer les populations quant à leur sécurité.Comme il l’a dit à la télévision nationale (ORTM), à propos de l’évasion des militaires, tout sera mis en œuvre pour tirer l’affaire au clair. En tout cas, il faudrait des sanctions disciplinaires pour mettre la corporation dans les rangs.
Pour la réussite de sa mission de sécurisation des populations, le ministre doitnommer des collaborateurs disciplinés et rigoureux dans le travail. Aujourd’hui, le corps de la police et celui de la gendarmerie ont besoin d’être nettoyés des brebis galeuses qui mettent en mal la sécurité des populations et ternissent l’image de leur corporation. Encore que le ministre doit œuvrer à mettre fin aux tracasseries des policiers le long des routes à la recherche du gain facile.
Aussi, face à la recrudescence des braquages et vols à main armée, le ministre ne doit-il pas mettre des unités opérationnelles et des stratégies adéquates pour parer à ce fléau, qui continue de faire des victimes au sein de la population ? Réputé être un homme de rigueur et bosseur, le ministre en charge de la sécurité à l’obligation de réussir cette mission, etd’œuvrer à ce qu’un coup d’état n’ait pas lieu comme le soulignait son prédécesseur, le général sorti du bois.
Pachi
Source: l’œil du Mali