Le rapport Doing Business 2020 a été publié la semaine dernière. Dans le communiqué de presse de la Banque mondiale publié le 24 octobre 2019, on fait état de « 294 réformes mises en œuvre en un an dans le monde » afin d’améliorer le climat des affaires.
294 réformes mises en œuvre par les gouvernements de 115 économies du monde en 2019. C’est ce qui ressort de l’étude Doing Business 2020 publiée par la Banque mondiale. Le but de ces réformes est de faciliter les conditions d’exercice des secteurs privés, précise-t-on. Une condition sine qua non pour ouvrir la voie à davantage d’emplois, à l’expansion du commerce ainsi qu’à l’augmentation des revenus pour « un grand nombre d’habitants ».
Cette dix-septième édition de Doing Business a évalué les réglementations susceptibles de faciliter ou de limiter l’activité des petites et moyennes entreprises. Outre cela, elle revient également sur les différentes réformes mises en œuvre dans 190 pays dans dix domaines d’activité économique. Selon le communiqué de presse de la Banque mondiale, « Les environnements favorables aux entreprises sont associés à de moindres niveaux de pauvreté, tandis que l’efficacité des processus réglementaires stimule l’entrepreneuriat, les startups, l’innovation et l’accès au crédit et aux investissements. »
Pour sa part, le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass, demande d’aider les entreprises à exister : « Les gouvernements peuvent promouvoir un développement axé sur le marché et favoriser une croissance à base élargie en adoptant des réglementations qui aident les entreprises à exister, à embaucher et à accroître leurs activités. L’élimination des obstacles pour les entrepreneurs est synonyme d’amélioration de l’emploi, de hausse des recettes fiscales et d’augmentation des revenus, soit autant d’éléments requis pour réduire la pauvreté et améliorer les niveaux de vie. »
Parmi les puissances économiques du monde entier, cette étude retient dix économies où le climat des affaires s’est le plus amélioré. Il s’agit de l’Arabie saoudite, la Jordanie, le Togo, Bahreïn, le Tadjikistan, le Pakistan, le Koweït, la Chine, l’Inde et le Nigéria. Le Bahreïn est le pays qui a mis en œuvre le plus de réformes et qui a progressé dans neuf des dix domaines concernés par cette étude, souligne-t-on dans le communiqué.
Quant aux pays où l’on peut facilement mener des affaires, cette étude fait état de la Nouvelle-Zélande, Singapour, la RAS de Hong Kong en Chine, le Danemark, la République de Corée, les États-Unis, la Géorgie, le Royaume-Uni, la Norvège et la Suède. Selon Doing Business 2020, ce qui explique le meilleur positionnement des pays les plus performants est l’utilisation des systèmes numériques pour la « constitution d’une société », la déclaration des revenus et les procédures liées aux transferts de propriété.
Toutefois, cette étude mentionne également, note la Banque mondiale dans son communiqué de presse, que 26 pays ont adopté des mesures ayant entravé l’activité des entreprises par l’augmentation des coûts d’exploitation. « Les conditions d’exercice d’un entrepreneur diffèrent considérablement selon le niveau de performance des pays », précise-t-on dans ledit communiqué.
Parlant des domaines dans lesquels il y a eu plus d’avancées, Doing business pointe les domaines de la création d’entreprise, de l’obtention de permis de construire, d’accès à l’électricité, d’enregistrement des biens fonciers, d’obtention de crédit, de protection des investisseurs minoritaires, du paiement des impôts, du commerce transfrontalier, d’exécution des contrats et règlement des faillites. Les domaines où il y a eu plus de réformes ne sont que ceux de l’obtention de permis de construire, d’accès à l’électricité et du paiement des impôts. 16 économies du monde ont amélioré le secteur de l’électricité en modernisant leurs infrastructures, indique-t-on avant de préciser que « la durée moyenne des coupures d’électricité dans le monde a été réduite de plus de 8 % entre 2017 et 2018. »
Rappelons que l’étude Doing Business a été lancée depuis 2003. De cette année à nos jours, elle a révélé 3500 réformes de l’environnement des affaires dans 186 pays des 190 économies étudiées. Notons également que cette étude n’a aucune vocation à servir de guide d’investissement. « Il a été conçu pour fournir des indicateurs sur l’évolution du cadre d’activité des entreprises et la facilité de faire des affaires à travers le monde », souligne-t-on dans le communiqué de presse de la Banque mondiale.
Fousseni TOGOLA
Source : Le Pays