En Ethiopie, les hostilités se poursuivent entre les troupes gouvernementales et les rebelles tigréens. En effet, des combats ont été signalés, lundi 29 août, au sud de Kobo, une ville du nord du pays, située dans la Semien Wollo Zone de la région de Amhara. Les deux parties s’accusent mutuellement d’être responsables de la reprise des hostilités le 24 août, dans le nord du pays, rapporte l’AFP.
Les rebelles du Tigré et les troupes gouvernementales ont repris les hostilités le 24 août dernier, cinq mois après la signature d’un accord de cessez-le-feu entre les deux parties. Elles s’accusent, cependant mutuellement d’être responsables des affrontements. Outre, des combats ont été signalés lundi 29 août dernier au sud de la localité de Kobo, au nord de l’Ethiopie. Selon des informations rapportées par l’Agence France Presse, de nombreux habitants ont fui depuis que la ville est tombée samedi aux mains des rebelles de la région du Tigré.
Par ailleurs, cette reprise des hostilités met fin à cinq mois de trêve et douché les espoirs de négociations de paix entrevues depuis juin mais jamais concrétisées. Les forces armées du Front populaire de libération du Tigré qui dirigeait la région lorsque le conflit armé a éclaté, avaient, dans un communiqué, accusé la partie gouvernementale d’avoir lancé, le 24 août dernier, une « vaste offensive » dans le sud du territoire tigréen, avec le soutien de troupes spéciales et de milices de la région voisine d’Amhara.
Dans ce communiqué, le mouvement rebelle a indiqué que les troupes gouvernementales « ont intensifié la guerre génocidaire contre le peuple du Tigré par sa violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu en vigueur depuis quelques mois ». Toutefois, le gouvernement central éthiopien, à travers son service de communication, a aussitôt répliqué au communiqué des rebelles de Tigré. En effet, dans une déclaration, l’exécutif central affirme que les FLPT « ont lancé une attaque, le matin du 24 août dernier » dans le sud du Tigré. Il accuse également les rebelles d’avoir « officiellement violé le cessez-le-feu par leurs actions ».
Cette reprise des hostilités est aussi un coup dur pour les tentatives d’ouverture de pourparlers de paix entre le gouvernement du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed et le FLPT. Cependant, le mouvement rebelle du Tigré exige un certain nombre de conditions préalables, notamment le rétablissement des services de base dans la région, afin de faire avancer les négociations de paix.
La guerre a commencé le 4 novembre 2020, lorsqu’Abiy Ahmad a ordonné une offensive contre le FLPT en réponse à une attaque contre une base militaire fédérale et à l’escalade des tensions politiques. Des milliers de personnes sont mortes et quelque deux millions ont été contraintes de quitter leur foyer en raison des violences.
Ibrahim Djitteye
Source: LE PAYS