Après quatre journées intenses à Philadelphie en Pennsylvanie, la convention démocrate s’est achevée jeudi soir, après qu’Hillary Clinton ait accepté sa nomination en tant que candidate pour l’élection présidentielle de novembre prochain. L’ancienne secrétaire d’Etat affrontera donc le milliardaire Donald Trump.
Désormais la vraie campagne pour la Maison Blanche est lancée. Une campagne qui s’annonce dure face à un adversaire qui n’hésite pas à employer des méthodes peu orthodoxes. Hillary Clinton va devoir être persuasive si elle souhaite rassembler les électeurs de son camp pour s’imposer.
Avec notre envoyé spécial à Philadelphie, Romain Lemaresquier
Si, à Cleveland, lors de la convention républicaine, Donald Trump est parvenu à rassembler la base de son parti, c’est-à-dire les électeurs, alors qu’il n’est pas parvenu à créer l’unité des ténors conservateurs autour de sa candidature, pour Hillary Clinton c’est l’effet inverse qui s’est produit. Bernie Sanders a certes appelé à voter pour l’ancienne première dame, mais ses partisans doutent et ne sont pas tous prêts à suivre ses recommandations.
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« Au niveau de la base, les sondages disent qu’environ 20% des soutiens de Bernie Sanders ne voteront pas pour Hillary Clinton. Mais je pense que d’ici un ou deux mois, les choses devraient se stabiliser. Il reste quand même une frange importante des partisans de Bernie Sanders, qui ne sont pas prêts à soutenir Hillary Clinton », analyse René Lake, consultant pour le parti démocrate.
Convaincre sera donc le maître mot de cette campagne électorale pour Hillary Clinton. Une tâche qu’elle peut accomplir. Bob Vallier, délégué démocrate des Américains résidents à l’étranger et qui soutenait Bernie Sanders, fait partie de ceux qui ont été convaincus.
« J’ai quelques problèmes avec la politique de Hillary mais cela ne la disqualifie pas. Donc je voterai pour elle sans problèmes tout en gardant personnellement quelques réserves sur certains éléments de sa politique », a déclaré Bob Vallier.
Hillary Clinton, qui compte déjà sur le soutien de nombreuses minorités – les Afro-américains, les latinos, les femmes ou encore la communauté LGBT – devra convaincre les blancs et surtout les plus démunis, le terreau républicain. L’ancienne secrétaire d’Etat dispose d’un peu plus de trois mois pour séduire cet électorat.