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Etats-Unis: entre Trump et les républicains, il n’y aura pas eu de lune de miel

Donald Trump est-il en train de perdre du terrain après l’affaire de la famille Khan ? Si son parcours tonitruant invite jusqu’ici à la prudence, les deux derniers sondages donnent Hillary Clinton devant lui en novembre prochain : entre 7 et 9 points d’avance selon les instituts. Mais surtout, l’unité des républicains, depuis la fin de la convention de Cleveland, semble avoir volé en éclat.

candidat investiture republicaine Donald Trump

Donald Trump croit-il désormais pouvoir se passer de la formation politique qu’il représente ? Lorsqu’il déclare au Washington Post qu’il ne soutiendra pas le président de la Chambre des représentants, dont le siège est en jeu dans l’Etat du Wisconsin, c’est un coup de tonnerre dans le ciel du Parti républicain. Un ciel déjà assombri ces derniers jours, rappelle notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio.

Car non seulement le milliardaire n’aidera pas Paul Ryan dans sa campagne, mais il encourage de surcroît son adversaire Paul Nehlen, tendance Tea Party. Et le magnat de l’immobilier de faire aussi la liste de tous les élus républicains auxquels il n’apportera pas son soutien. Le sénateur John McCain par exemple, en Arizona. Ce dernier avait condamné le candidat à la Maison Blanche auprès ses propos dans l’affaire Khan.

Au Grand Old Party, Trump face au délitement

L’unité du Parti républicain a manifestement volé en éclat à la fin de la convention. Déjà, à Cleveland, le principal adversaire de Donald Trump dans la primaire, Ted Cruz alias « Ted le menteur », comme le surnommait le milliardaire pendant la campagne, avait jeté un froid, invitant les électeurs républicains à voter « selon leur conscience », s’attirant les sifflets d’une partie du public.

Autre signe traduisant une ambiance délétère chez les républicains : la frilosité des donateurs traditionnels du parti, à commencer par les influents frères Charles et David Koch, manifestement peu enclins à financer la campagne du candidat milliardaire. Ils ont annoncé ces derniers jours qu’ils aideraient les candidats conservateurs au Congrès, mais qu’aucun cent ne sera attribué au candidat présidentiel.

Course à la Maison Blanche : Clinton en tête

Les élus républicains excédés se manifestent. Dans les Etats clés pour la présidentielle, la tension monte. Un représentant de Pennsylvanie affirme publiquement qu’il ne soutiendra pas le candidat Trump. Dans l’Ohio, le gouverneur John Kasich, qui était candidat à la primaire, a boudé la convention. En Floride, la famille Bush reste silencieuse mais agit en coulisse. Enfin, deux consultantes républicaines influentes ont publiquement affirmé qu’elles voteraient Hillary Clinton.

Après avoir joué des coudes avec son adversaire démocrate suite à la convention de Cleveland, le candidat républicain voit actuellement Hillary Clinton prendre une avance notable, profitant du traditionnel sursaut post-convention selon les derniers sondages. D’autant que la grand-messe démocrate à Philadelphie, lors de laquelle le milliardaire a pris beaucoup de coups de toutes parts, fut une opération rondement orchestrée et que le président Obama en personne s’est désormais jeté dans la mêlée. Donald Trump a désormais 100 jours pour redresser la barre avant la présidentielle.

Source: Rfi

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