Après la mort de quatre soldats américains au Niger, les membres du Congrès ont exigé d’en savoir plus sur le rôle de l’armée en Afrique et sur les circonstances qui ont conduit à la perte de quatre bérets verts.
Le secrétaire à la Défense qui a reçu deux sénateurs, dont John McCain, s’est engagé à revoir les règles d’engagement des soldats américains au Sahel.
Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
John McCain ne plaisante pas en matière de défense. Il a donc mené la charge contre l’administration après la mort de quatre soldats au Niger. Comme nombre de ses collègues du Congrès, il ignorait le nombre de militaires américains qui se trouvaient sur place. Il veut donc savoir ce qu’il s’est passé.
Le patron du Pentagone, le général à la retraite James Mattis, s’est rendu au Capitole pour le rassurer: une enquête est en cours pour déterminer comment ce groupe de bérets verts est tombé dans une embuscade.
Beaucoup de questions restent en suspens : les services de renseignement ont-ils failli à leur tâche ? N’étaient-ils pas au courant de la présence de jihadistes dans la région? Pourquoi l’un des soldats a-t-il été abandonné pendant deux jours, ce qui est contraire à la règle de l’armée de ne jamais laisser derrière un camarade blessé ou tué ?
James Mattis a promis de répondre à toutes ces questions une fois l’enquête terminée et s’est engagé à mieux tenir informé le Congrès. Parmi les premières mesures prises pour mieux protéger ses forces en Afrique, le Pentagone va autoriser les soldats à tirer à vue sur toute personne soupçonnée de terrorisme, même si elle ne présente pas une menace immédiate. De plus, la décision d’engagement sera prise par le commandement sur le terrain plutôt que par la Maison Blanche.
Source: RFI