Après trois jours de débats, les rideaux sont tombés sur les états généraux de la migration et des concertations avec les Maliens établis à l’extérieur. Les travaux ont été sanctionnés par des recommandations visant à renforcer l’impact de la migration sur le développement de notre pays. Lors de la cérémonie de clôture, le ministre des Maliens établis à l’extérieur et de l’intégration africaine, Mossa AG ATTAHER, a affirmé avoir le sentiment que les travaux ont fait considérablement avancer la réflexion sur les enjeux migratoires en mettant en lumière les opportunités liées à la migration et également les défis imposés par la migration irrégulière.

Shipwrecked migrants line up to receive first aid from Italian Red Cross personnel as they arrive in the Italian port of Augusta in Sicily on April 16, 2015. As many as 41 migrants drowned after a small boat carrying refugees sank in the Mediterranean, Italian media said, days after 400 were lost in another shipwreck. Four survivors told Italian police and humanitarian organisations that their inflatable vessel sank not long after leaving the coast of Libya for Europe with 45 people on board.En effet, pendant trois jours, les participants ont débattu les nombreuses opportunités que les migrations internationales offrent aux sociétés d’accueil, aux pays d’origine, ainsi qu’aux migrants eux-mêmes.
« Vous avez souligné tout au long de ce forum que les migrations internationales, accompagnées de politiques volontaristes, peuvent être profitables au développement à tous. Les échanges de ces trois jours ont mis en lumière la nécessité de renforcer la protection des migrants, quel que soit leur statut migratoire. En effet, il s’agit de mettre l’humain au cœur de nos actions », a affirmé le ministre Mossa Ag ATTAHER.
Selon lui, lors de ce forum il a été suggéré de renforcer le partenariat et la coopération entre le pays d’origine, de transit et d’accueil en vue d’assurer une meilleure protection des personnes en mobilité conformément au droit international de la migration.
Le ministre a ajouté que ces états généraux ont été l’occasion de débattre la question des personnes hautement qualifiées de la diaspora. Il a indiqué que les participants avaient souligné la nécessité de créer des conditions pour que le Mali profite davantage de l’expertise de ces personnes qualifiées.
« Pendant ces trois jours, les drames liés à la migration irrégulière ont été au centre des discussions et les travaux ont mis un accent particulier sur la nécessité de renforcer les actions de prévention via les campagnes d’information et de sensibilisation sur les risques et dangers de la migration irrégulière et la mise en place de mécanismes d’insertion afin de fixer les jeunes dans les localités d’origine », a affirmé le ministre des Maliens établis à l’extérieur.
Il a souligné qu’il ressort des discussions que la gestion de la migration avait été l’affaire de tout le monde et la nécessité de créer un cadre de concertation avec les Maliens établis à l’extérieur en vue d’assurer une meilleure coordination des actions dans le domaine de la migration.
Mossa Ag ATTAHER a réaffirmé l’engagement des autorités de la Transition tout en rassurant que des dispositions seraient prises pour la mise en œuvre des recommandations pertinentes de la présente rencontre.
À son tour, le chef du gouvernement dira que ces états généraux offrent l’occasion de mener des échanges féconds entre Maliens de l’intérieur et ceux établis à l’extérieur pour explorer les voies et moyens d’instaurer une gouvernance durable des migrations.
Le Premier ministre, Choguel Kokalla MAIGA, a rappelé que la Politique nationale de migration (PONAM), adoptée en 2014, constituait notre cadre de référence en matière de migration et un outil efficace de gestion et de coopération.
En s’adressant aux Maliens établis à l’extérieur, Choguel Kokalla MAIGA a affirmé : « votre pays a la chance d’avoir une diaspora pleinement engagée dans les actions de développement et le soutien social aux familles. Vous êtes également la vitrine du pays et un vecteur pour le rayonnement du Mali dans vos pays d’accueil respectifs ».

Soulignons que les travaux ont proposé des mesures pertinentes pour renforcer l’impact des migrations sur le développement telles que : la promotion de l’investissement productif de la diaspora par la réduction des coûts d’envoi des fonds de la diaspora ; le lancement des bons de la diaspora ; la nécessité de disposer des données fiables notamment le nombre des Maliens établis à l’extérieur en vue d’une meilleure planification des actions ; le renforcement des capacités des Missions diplomatiques et consulaires en vue de mieux assister nos compatriotes en détresse à l’extérieur ; le renforcement de la coopération internationale sur les enjeux migratoires ; etc.

PAR MODIBO KONE