À l’ouverture des travaux de cette Commission, son président Ousmane Issoufi Maïga, a indiqué que : « L’objet de notre rencontre de ce matin est pour transformer cet avant-projet en projet pour la Charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale. Des experts, dont la liste a fait l’objet de publication ont été désignés pour la mission». Ousmane Issoufi Maïga a précisé que ces experts vont participer à la finalisation du document sur une durée déterminée afin de livrer une copie finale consensuelle qui permettra d’instaurer au Mali une paix définitive et de réconcilier tout le peuple malien dans la cohésion sociale et le vivre ensemble.
Au sein de cette Commission, on relève la présence des ministres de la Justice, de la Réconciliation nationale, des Finances et des Mines. Cette présence remarquée de ces quatre membres du Gouvernement a pour objectif, selon le président de la commission de rédaction, de permettre à la Charte de prendre en compte les remarques des ministres et des experts invités. Cela participe de l’inclusivité voulue par le Chef de l’État, Général d’Armée Assimi Goïta.
Pour honorer la confiance placée en eux par le chef de l’État, le président Maïga a invité ses collègues à souscrire aux attentes avec une forte implication de leur part. «Ce document est extrêmement important pour notre pays. On a eu les Assises nationales, on a eu le dialogue direct inter maliens. Et une des résolutions de ce dialogue était de doter le pays d’une Charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale. Et c’est cette Charte qui sera un document de référence pour toute action, toute initiative prise par notre pays, et qui serait conforme au sens de ce document. C’est la raison pour laquelle il nous est demandé de consulter encore toutes les forces vives qu’on pourrait éventuellement toucher», a indiqué l’ancien Premier ministre.
En conclusion, M. Maïga retracera la genèse de la Commission qu’il dirige en ces termes : «Nous avions, depuis un certain temps, organisé un dialogue direct inter maliens afin que les Maliens puissent se parler entre eux, décider des solutions pour la conduite des affaires de leur pays, rechercher la paix et la réconciliation nationale, la cohésion sociale et le vivre ensemble. L’une des résolutions du dialogue direct inter maliens était la Charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale. Le Chef de l’État, le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, a mis en place une Commission de rédaction de l’avant-projet de la Charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale. Cet avant-projet fut réalisé par des experts maliens. Il a souhaité que cet avant-projet soit transformé en projet pour le Mali. Et une commission a été mise en place. C’est l’objet de notre rencontre ce matin pour transformer cet avant-projet en projet pour la Charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale. Des experts ont été commis. Ils vont travailler pendant un certain moment, pour proposer un document consensuel qui permet au Mali d’avancer dans tous les secteurs de la recherche de la paix, la cohésion sociale et du vivre ensemble.»
La nouveauté de cette commission est que cette fois-ci, le président a l’élargie à un certain nombre de ministres qui participent à la rédaction de cette charte afin qu’ils puissent nous éclairer sur la vision du gouvernement, sur leur éclairage en tant que ministres en activité. C’est pourquoi, un certain nombre de ministres ont été désignés pour accompagner la commission des experts : « Nous avons le bonheur et la chance d’avoir un certain nombre de ministres de la République avec nous, pour nous accompagner, nous éclairer et pour nous donner leur avis sur l’avant-projet de texte qu’on nous demande de faire sous forme de projet ».
M Sylla
Source: L’Aube