Le gouvernement affirme avoir déjoué une tentative de «déstabilisation»; mais c’est lui qui le dit.
Le gouvernement tchadien a annoncé mercredi dans un communiqué avoir arrêté des individus ayant tenté de mener une “action de déstabilisation” du pouvoir, parmi lesquel un député d’opposition, a-t-on appris de sources concordantes.
“Ce jour 1er mai, un groupuscule d’individus mal intentionnés a cherché à mener une action de déstabilisation contre les institutions de la république”, indique le communiqué du gouvernement, affirmant que les membres du “groupuscule (…) conspiraient depuis plus de quatre mois pour remettre en cause la paix chèrement acquise”.
“Les forces de défense (…) ont fini par les neutraliser et les mettre totalement hors d’état de nuire”, poursuit le communiqué, soulignant que “les principaux auteurs arrêtés ont été confiés au Procureur de la république pour les besoins de l’enquête”.
Aucune précision supplémentaire n’a été donnée sur l’origine, les appartenances et le nombre des personnes arrêtées. Toutefois de source policière, “plusieurs arrestations de civils et de militaires parmi lesquelles Saleh Makki (député d’opposition, ndlr)” ont eu lieu lundi.
“Depuis deux heures de temps, on signale une situation trouble faites de nombreuses arrestations à N’Djamena, dont celle du député Saleh Makki (…) confirmée par plusieurs sources”, a pour sa part affirmé à l’AFP par courriel le député et chef de file de l’opposition tchadienne Saleh Kebzabo.
AFP