La nomination de Moussa Mara comme ministre dans le gouvernement d’OTL a été mal perçu par de nombreux observateurs politiques bien avertis comme la fin annoncée de la carrière politique de l’ancien maire de la commune IV. Cela s’est fait sentir lors des législatives dernières où son parti n’a pu décrocher qu’un seul député à l’Assemblée nationale. Et depuis celui qui a fait trembler les vieux loups de la classe politique malienne lors des élections législatives de 2007 et celles des communales de 2009, est à la recherche d’un nouveau souffle politique pour reconquérir par tous les moyens possibles la confiance et les cœurs des populations locales.
En effet depuis la nomination de Moussa Mara comme ministre de l’urbanisme et de la politique des villes, plusieurs observateurs politiques avaient prédit la fin prématurée de la carrière politique très prometteuse de l’ancien maire de la commune IV. Pour eux, leur idole ne devrait pas accepter ce poste qui pour eux est un piège politique pour des échéances futures. « J’ai été très surpris de voir Mara quitter la mairie pour un poste ministériel venant surtout de celui qu’il a battu lors des législatives de 2007 n’eut été le tripatouillage des résultats. Je ne sais plus à quel homme politique faire désormais confiance » confie un partisan de Mara très abattu. D’ailleurs cette baisse de popularité du désormais ministre s’est fait sentir lors des législatives 2013 car son parti n’a pu obtenir qu’un seul député à l’Assemblée nationale. Ayant vite compris et pour faire face aux communales prochaines et profitant de son statut de ministre de l’Urbanisme et de la politique des villes, Moussa Mara tente de redorer son blason aux yeux des populations locales.
C’est ainsi que depuis un certain, l’ancien maire devenu ministre multiplie des contacts avec les populations locales tant à Bamako qu’à l’intérieur du pays. C’est dans cet ordre d’idée selon nos informations, l’espace vide dit ‘’140’’ de Sabalibougou situé sur la route de l’Aéroport, serait remis à leurs propriétaires d’origine. Et que cela a été possible grâce à l’intervention personnelle du ministre Mara. Et depuis ce sont des bénédictions et des remerciements qui fusent de partout à l’endroit du ministre à Sabalibougou et à Daoudabougou et un peu partout dans mes différents quartiers populaires de la capitale. Mais le problème c’est que ni le maire de la commune V à plus forte raison le maire délégué de Sabalibougou, ni le gouverneur du district de Bamako ni les 90% de ces déguerpis ne sont au courant de la décision du ministre. Selon nos sources bien informées, les 90% des déguerpis de cet espace ont été relogés ailleurs et que les 10% restants ont refusé d’aller retirer leurs permis à la mairie. Du coup nos sources sont formelles, l’espace reste pour l’instant une propriété de l’état malien et que c’est loin d’être remis à leurs propriétaires d’origine.
Pour les observateurs politiques, c’est une façon pour le ministre Mara de se refaire une santé politique car lui et son parti son t en mauvaise posture. Rappelons que cet endroit a été déguerpi par l’ancien maire Feu Zallé et depuis cet espace est devenu très encombrant pour l’état malien à présent.
Affaire à suivre donc …
Moussa Bamba
SOURCE: Mutation