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Espace UEMOA: les défis de la faibles industrialisation

Dans le cadre de la vulgarisation de la Politique industrielle commune de l’espace UEMOA, l’hôtel Massaley, sis à ACI 2000, abrite un séminaire de sensibilisation de trois jours (mercredi, jeudi et vendredi) sur le contenu de ce nouveau dispositif. Au cours de ces journées d’échanges, les participants mettront l’accent sur les initiatives régionales, principalement en matière de développement industriel, de promotion du secteur privé et du partenariat public privé.

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La cérémonie d’ouverture des travaux présidée par le représentant du ministre de la Promotion des investissements, M. Mohamed Lamine Touré, a enregistré la présence du représentant du bureau de la commission de l’UEMOA au Mali, Hyacinthe François Akoko, du conseiller technique du ministère du développent industriel, Idrissa Traoré.
Le secteur de l’industrie contribue encore à un niveau faible sinon très faible au développement économique des pays : les produits de l’agriculture sont très peu transformés. Depuis quelques années, on assiste à une stagnation voire une régression du potentiel industriel, dans certains pays membres. Toute chose qui constitue des pertes importantes pour l’économie avec l’accroissement des importations. C’est fort de ce constat et au regard des possibilités disponibles que la commission de l’UEMOA ne cesse de mener des réformes dans le but de l’approfondissement de l’intégration sous régionale.
Selon le conseiller technique au ministère du Développement industriel, Idrissa Traoré, l’espace UEMOA regorge d’énormes potentialités qui demandent tout simplement des initiatives pour être favorisées à travers notamment l’implication et le développement d’unités industrielles denses, diversifiées et compétitives tant sur le marché communautaire que sur le marché international.
Il pense que c’est le développement industriel qui doit plutôt impulser les économies de l’union, la croissance économique, favoriser le développement de l’esprit d’entreprise, dynamiser le développement technologique, faciliter et encourager la productivité, créer des emplois durables.
Il doit également contribuer à l’amélioration de la productivité et particulièrement à la valorisation des ressources agricoles et autres produits primaires, au regard de l’importance de l’agriculture dans les économies de l’union.
C’est dans ce cadre que la politique industrielle commune de l’UEMOA vise entre autres, selon Hyacinthe Françoi Akoko, à l’émergence d’entreprises performantes ; la valorisation des ressources agricoles, pastorales, halieutiques et minières des États de l’Union ; l’intensification des courants d’échanges intersectoriels ; l’harmonisation des cadres réglementaires des activités industrielles et minières, notamment l’élaboration d’un code communautaire des investissements ; le développement économique équilibré des différentes régions de l’Union.
Au regard de ces objectifs, les assises du séminaire vont mettre l’accent sur les initiatives régionales principalement en matière de développement industriel, de promotion du secteur privé et du partenariat public-privé.
Ainsi, les experts mettront en exergue les principaux acquis, les difficultés rencontrées et les perspectives dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique industrielle commune dix-sept ans après son adoption. Ils feront également des communications sur les avancées faites par notre pays en termes de promotion du secteur privé et du partenariat public privé.
Selon des sources officielles, le tissu industriel des pays de l’UEMOA est très faible et participe peu à la formation du produit intérieur brut variant entre 12 % et 27 %. Ainsi, prise à part, l’industrie manufacturière contribue pour 7 à 26 %.
Le constat qui se dégage est un manque de transformation des ressources ‘’très peu transformées’’, les exportations étant constituées essentiellement de produits primaires.
Deux secteurs, l’agroalimentaire et le textile représentent les 2/3 de la valeur ajoutée manufacturière. D’une manière générale les industries de soutien tels les emballages et le machinisme agricole, sont peu développées. Aussi, de nombreuses activités sont absentes du tissu industriel de l’UEMOA, faute de marchés nationaux suffisamment larges.
Toutefois, le manque d’informations statistiques fiables rend difficile l’appréciation de la contribution du secteur industriel à l’économie et la fixation d’objectifs quantifiables.
Il est reproché à l’industrie de l’UEMOA d’être confrontée à un environnement peu incitatif (étroitesse des marchés nationaux, qualité limitée des services administratifs, insuffisance des infrastructures de base, faiblesse des investissements), faible qualité et des coûts élevés des facteurs de production ; les coûts des facteurs de production (énergie, transport, eau, télécommunications, notamment) dans les pays membres de l’UEMOA, sont très élevés si on les compare à ceux des pays tiers. En plus, les disparités sont très importantes d’un pays à un autre dans le même espace communautaire ;

Par Sidi Dao

 

Source: info-matin

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