Le harcèlement et la violence sexuels demeurent encore d’actualité à l’école au Mali. Le phénomène est dû à diverses raisons liées aux comportements des uns et autres.
Le harcèlement sexuel est un enchaînement d’agissement hostiles et à connotation sexuelle, dont la répétition et l’intensité affaiblissent psychologiquement la victime. Elle peut viser à intimider la victime, à la dominer ou à obtenir un acte sexuel.
La violence sexuelle à l’école est beaucoup plus répandue en Afrique de l’ouest qu’on ne le suppose. Car, les familles et les enseignants dissimulent ou tolèrent le problème, a déclaré Jean Claude Legrand, conseiller à Unicef.
Quant au Mali, elle existe bel et bien dans nos établissements scolaires. C’est ainsi qu’en début Octobre 2017, un directeur d’école de Daoudabougou (Bamako) aurait été suspendu pour violence sexuelle sur une élève de la cinquième année fondamentale. Rien ne pouvait justifier cet acte compte tenu de l’âge de l’auteur. Mais, cela ne nous empêche pas de décrier les comportements des jeunes filles qui portent souvent des vêtements indécents pour séduire les enseignants dans le but de profiter des faveurs du bic rouge. Les établissements scolaires, surtout publiques, étant engorgés de jeunes enseignants, certains pensent que le bonus de l’enseignement constituent les jeunes filles.
Les tenues scolaires sont exigées dans beaucoup d’écoles pour réduire le phénomène. Mais force est de constater qu’il ya aussi des enseignants jeunes et vieux pourris, qui cherchent à mettre le maximum de belles filles sous leurs escarcelles. D’un autre côté, ce sont certains maîtres qui proposent le bic rouge en échange du sexe.
Face au harcèlement, les filles se taisent le plus souvent de peur que les enseignants ne s’acharnent contre elles. Les organisations de protection du droit de l’enfant doivent veiller à l’application des sanctions convenables à l’endroit des fautifs et donner un cadre d’expression aux victimes.
Quant aux autorités coutumières et aux parents, ils doivent cesser de concevoir des mariages entre les auteurs de viols ou violences et laisser la loi s’appliquer. Lorsque les intéressés savent que leur dénonciation entrainera telle ou telle conséquence, ils s’abstiendront.
Youssouf GOITA
Source: La Boussole