Comme partout dans le monde, le 10 décembre commémore la journée internationale des droits de l’homme au Mali. Cette année, le thème est « Reconstruire en mieux-Défendons les droits de l’Homme ». Ainsi, le Mali dans le souci de respecter les droits de tout un chacun, riche ou pauvre, a pour habitude de matérialiser l’égalité entre les hommes avec l’instauration de l’espace, d’interpellation démocratique, qui, cette année n’aura pas lieu.
Le Mali est un pays où la loi du plus fort règne souvent bafouant le plus souvent les règles en matière de protection des Droits de l’Homme. Partant du fait que c’est dans l’optique d’une démocratie juste et équitable, que le Mali dès les élections de 1992, a développé cette initiative dans le but d’écouter le citoyen lambda, quel que soit son rang au sein de la société. Un changement souhaité par le peuple pour un partage juste et équitable, et surtout le respect de ses droits, et leur protection. Il est l’espoir des opprimés et oppressés, la parole au plus faible. Cette annulation est pour des milliers de personnes un coup porté à la démocratie, un échec de plus pour notre système démocratique en quête introuvable de sa vitesse de croisière.
L’Espace d’Interpellation Démocratique (EID) est un exercice d’application de la nouvelle stratégie de communication entre le Gouvernement et le peuple. Il s’agit ici de permettre aux gouvernés de s’adresser directement aux ministres, les deux acteurs se trouvant dans la même salle, pour des réponses et solutions aux populations qui sont lésées dans leurs droits.
Cette annulation est une grande déception pour ces nombreux maliens ayant vécu une injustice. Il est à ce jour le cadre adéquat d’expression démocratique. Il exige des membres du gouvernement de se mettre à l’écoute des populations et de leur rendre compte.
La situation sanitaire aura eu raison de ce procédé démocratique qui donnait au Mali sa fierté.
Adam DIALLO
Source: Bamakonews