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Équipement- transports et désenclavement: les grands chantiers qui attendent mme la ministre

Lancés en partie par son prédécesseur, les grands chantiers qui attendent la 1re femme ministre de l’Equipement, des transports et du désenclavement au Mali, Mme TRAORE Seynabou DIOP, sont vastes et très contraignants. Outre sa présence sur le terrain pour suivre l’exécution de certains travaux, Mme la ministre est beaucoup attendue sur le terrain de la recherche de nouveaux partenaires pour la construction d’un Mali qui sort d’une crise profonde.

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Depuis l’arrivée du président de la République Ibrahim Boubacar KEITA, de nombreux chantiers routiers et d’équipement ont été lancés, à travers notre pays. La nouvelle ministre, Mme TRAORE Seynabou DIOP réussira mieux sa mission de concrétisation du « bonheur des Maliens » en poursuivant dans cette lancée et en comblant les espoirs par le lancement de nouveaux chantiers dans ce vaste territoire enclavé.

Les grands chantiers ouverts
L’un des chantiers routiers phares du Président IBK en cours d’exécution est la construction de l’Autoroute Bamako-Koulikoro en 2×2 voies sur une distance de 60 km et du pont de Kayo pour respectivement plus de 47 milliards et 36 milliards de FCFA. Les travaux ont été lancés, le 31 octobre 2015 par le Président IBK, en présence de plusieurs personnalités du Mali.
Lors d’une de ses visites de terrain, le ministre sortant a fait savoir que pour minimiser le nombre de concessions à démolir, et par conséquent à dédommager, qu’il avait été décidé de réduire l’emprise de la voie de 10 mètres de part et d’autre (soit 20 mètres au lieu de 30 mètres de chaque côté, initialement prévu). Ce sont plus de 9 milliards de FCFA qui seront mobilisés pour l’indemnisation des personnes qui seront déguerpis. Ainsi, la durée des travaux qui était de 30 mois a été revue à la baisse et ramenée à 24 mois.
La non-libération des emprises de la route peut être un facteur de retard ou de blocage. En effet, à défaut de libérer les emprises de la route dans les meilleurs délais, l’entreprise serait obligée de sauter ces parties. Toute chose qui constitue un gâchis financier pour le gouvernement qui est tenu de rembourser les prêts, consentis auprès de ses partenaires et une perte de temps énorme pour l’entreprise ; sans oublier les désagréments que cela pourrait avoir auprès de la population et des autres usagers de la route.
Concernant la réalisation du pont de Kayo, exécutée l’entreprise chinoise COVEC, de grandes avancées ont été enregistrées.
Mieux, le nouveau tracé des voies d’accès au pont à partir de Zantiguila a été fait. Ainsi, au lieu de passer par la Faya, les populations de plusieurs villages et hameaux ont demandé et obtenu que la voie d’accès au pont de Kayo passe par leur village.
Pour concrétiser la promesse faite par le Président IBK, lors de sa tournée dans la 3e région, aux populations de Sikasso et Koutiala, à savoir « la fin de la peur » qui les habitait à chaque traversée du pont métallique qui ne répond plus aux normes minimales requises de sécurité, le ministère de l’Équipement, des transports et du désenclavement a lancé, en avril 2016, les travaux du pont de Kouoro-Barrage sur la RN11, Sikasso-Koutiala, long de 81 m sur 10 m de large, dont 7 m de chaussée et ses voies d’accès (1 km). Ce projet qui s’inscrit dans le cadre du Programme d’aménagement des infrastructures routières structurantes (PAIRS), est réalisé par le groupement d’entreprises Midnight-Sun (MNS) -COVEC, pour un montant de 3,021 de milliards FCFA et un délai d’exécution de 20 mois. La maîtrise d’ouvrage déléguée est assurée par l’AGEROUTE.
Dans la même dynamique, il a été procédé au lancement, en juin dernier, des travaux de bitumage de la route reliant Macina (dans la région de Ségou) et Ténenkou (région de Mopti) en passant par Diafarabé, le 4 juin dernier. Les travaux de cette route, longue de 95 km, sont exécutés par l’Entreprise chinoise CGGC pour 15 milliards de FCFA sur un délai d’exécution de 18 mois.
Le financement du Lot 1 concerne le tronçon Macina-Diafarabé, long de 43,7 km, est assuré à 100 % par le Budget national.
Nous souhaitons vivement à la nouvelle ministre un meilleur suivi de ces chantiers et de bonnes cérémonies d’inauguration desdites infrastructures de désenclavement.

Des chantiers en quête de financement
Avec la signature, le 17 avril dernier à Washington, d’un accord de prêt de 53,8 milliards FCFA pour le financement de la 1re phase de construction en bitume de la route Didiéni (Kwala) -Goumbou-Mourdiah-Nara, longue de 232,50 km, entre le gouvernement malien et la Banque islamique de développement (BID), c’est tout le Khaarta (Nara et environ) qui attend avec impatience le lancement des travaux de ce chantier. À moins que le département n’attende le financement de la 2e phase, à savoir le tronçon Nara-Frontière Mali/Mauritanie pour une longueur de 44 km, dont les recherches de financement sont en cours pour un lancement global.
Mais le plus vaste chantier de mobilisation de ressources constitue celui relatif au financement de 10 projets prioritaires d’infrastructures de transport pour les régions du Nord (5 projets de route et 5 projets de construction d’aéroport), estimés à 553,25 milliards de FCFA.
S’inscrivant dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, les projets retenus dans ce cadre sont : la construction de la route Ansongo-Ménaka-Anderamboukane-Frontière Niger (320 km) ; la réhabilitation de la section Sévaré-Douentza-Hombori-Gao (520 km) ; la construction et le bitumage de la route Koro-Douentza-Tombouctou (323 km) ; la construction et le bitumage de la route Gao-Bourem-Taoussa (130 km) ; la construction et le bitumage de la route Bourem-Anefis-Kidal-Frontière algérienne (651 km) ; la réhabilitation de l’Aéroport de Gao ; la construction de l’Aéroport de Kidal ; la construction de l’Aéroport de Taoudénit ; la construction de l’Aéroport de Tessalit ; la construction de l’Aéroport de Ménaka.
Par ailleurs, la nouvelle ministre de l’Équipement, des Transports et du désenclavement doit également s’atteler à la réalisation de certains Projets, notamment la voie retour de l’Autoroute Bamako-Ségou ; le Pont de Ségou, le 4e pont de Bamako ; le Pont de Kayes, la RN7 Sikasso-Zégoua ; les sections Kadiolo-Katèlè et Kadiolo-Zégoua ainsi la voirie urbaine de Kadiolo ; la route Goundam-Niafunké-Tombouctou ; le chemin de fer Bamako-Dakar ; la route Zantièbougou-Kolondièba-frontière Côte d’Ivoire ; le tronçon Bougouni-Manankoro-Frontière Côte d’Ivoire, etc.
À côté de ces chantiers routiers, la nouvelle ministre doit également faire face à l’entretien routier de certaines voies nationales, notamment Konna Korientzé, qui risque d’être interrompue pendant la saison des pluies en dépit des travaux engagés sur le réseau cette année ayant permis la circulation des cars pour la 1re fois sur cet axe routier long de 60 km et vieux de 90 ans.
Aussi, faut-il signaler la lutte contre l’insécurité routière qui est en passe de devenir une véritable hécatombe.

D’autres défis à relever
Il convient également d’ajouter aux défis qui attendent Mme la ministre, l’épineuse question du port du casque pour les motocyclistes, l’immatriculation des véhicules, et surtout l’application du Règlement N° 14 de l’UEMOA relatif à la charge à l’essieu, entrée en vigueur le 1er juin dernier, mais suspendu dans notre pays, ainsi que l’interdiction de la circulation des camions de plus de 40 tonnes sur le pont de Kayes, pour des raisons de sécurité.

Par Sékou CAMARA

 

Source: info-matin

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