Depuis une vingtaine d’années quelques opérateurs privés maliens ont commencé à s’intéresser au secteur minier. Certains, dès le début ont fait un partenariat avec les grandes compagnies minières (majors) ou ont travaillé pour elles ; d’autres ont pris le risque d’investir dans ce secteur. Le risque est tellement élevé dans le secteur minier que les premiers investissements sont appelés « fonds perdus ».
Notre compatriote Aliou Boubacar Diallo est incontestablement le premier privé malien à braver ce risque en investissant plus de Cent (100) Milliards de francs CFA dans ce secteur.
A tel point qu’à l’inauguration de sa mine en février 2012, le Ministre des Mines de l’époque, en la personne de Amadou Djadjiri Cissé a dit dans son discours « qu’il faut être fou et patriote comme Diallo pour faire autant d’investissements avant le début même de la production ».
C’est en cela que nous voyons la différence entre un malien dans les mines et un prédateur étranger. Les investisseurs étrangers dans les mines, dans la plupart des cas, attendent de commencer leur production rentable avant d’investir dans le social et le communautaire.
Dans le cas de notre compatriote Diallo, bien avant le démarrage de la production, il a massivement investi dans le social. Déjà, en 1996-1997 il a construit l’école de Faboula. Aujourd’hui beaucoup de diplômés de nos grandes universités sont passés par l’école construite par Mr Diallo. De même il a offert à la ville de Kalana la superette pour pallier le déficit de classes.
A la même période, Diallo a construit un centre de sa nté communautaire équipé d’une salle d’accouchement vu qu’il n’y avait aucune maternité à Faboula et que beaucoup de femmes en travail montaient à vélo derrière leurs maris pour aller accoucher à Kalana ou à Yanfolila. De guerre lasse, le même Diallo a fourni un appui logistique pour la campagne de vaccination contre la méningite qui sévissait dans la zone.
Aliou Boubacar Diallo a également construit la mosquée de Faboula. Il a aussi fait la route Nounfra – Faboula en construisant un pont sur la rivière Faboulako.
Toutes ces réalisations avaient déjà été terminées en 1997.
Comme l’ont dits le maire de Kalana et le député du Wassoulou lors d’une interview télévisée en 2012, Mr Diallo ne s’est pas limité aux investissements sociaux précités déjà réalisés. Il a dépensé plus de 40 millions dans la construction de la mosquée de Kalana. Par la suite, Mr Diallo a également participé à plus de 10 millions de francs CFA dans la construction de la mosquée de Yanfolila et a financé la totalité de la construction de la mosquée de Kalako.
En bon peul, Mr Diallo n’a pas oublié ses frères pasteurs nomades éleveurs en faisant construire pour plus de 40 millions de francs CFA la digue de retenue d’eau de Nounfra qui servira d’abreuvoir à leurs troupeaux.
En somme, plus d’UN MILLIARD DE FRANCS CFA ont été investis par notre compatriote dans le développement socio communautaire avant même le démarrage de la production.
C’est tout ce qui fait la différence entre un malien dans les mines et un prédateur étranger. Parce que le malien, de par sa générosité, son sens de la solidarité et son humanisme est capable de sacrifices immenses bien avant le début de la production pour réduire la souffrance, la pauvreté et la misère de notre peuple.
Si nous voulons gagner la bataille du développement autonome et durable de notre pays, c’est important, je dirais même primordial que l’Etat soutienne, appuie et accompagne les privés maliens pour gagner le pari de réussir dans un secteur aussi risqué que rentable comme celui des mines.
Ibrahim Tiocary*
Correspondance particulière