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Enseignement supérieur : UN GUIDE DE PROCEDURES ET PROGRAMMES EN CHANTIER

Sa réalisation entre dans le cadre de la réforme projetée par le gouvernement d’accorder une autonomie aux universités

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Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique tient depuis lundi à l’hôtel Onomo, un atelier sur la rédaction du guide des procédures et programmes, « volet institutionnel » à l’intention des institutions d’enseignement supérieur (IES). Organisé en collaboration avec la Banque mondiale et le projet NICHE, l’atelier regroupe de nombreux responsables du sous secteur de l’enseignement supérieur et des experts de la Banque mondiale et d’autres institutions internationales.
La réalisation du guide des procédures et programmes, « volet institutionnel » entre dans le cadre de la réforme projetée par le gouvernement d’accorder une autonomie aux universités afin de leur permettre d’acquérir la flexibilité, de s’adapter, de gérer, de recruter un personnel et des étudiants de grande qualité et d’avoir un financement adéquat.
Notre pays s’est engagé dans une réforme structurelle de son enseignement supérieur afin de le rendre capable d’anticiper et de répondre aux demandes évolutives des différents secteurs de l’économie. Pour y parvenir, les IES ont besoin d’une certaine autonomie organisationnelle, managériale et financière et d’un mécanisme de motivation qui stimule la responsabilité vis-à-vis des résultats et des liens avec le secteur privé. Le cadre réglementaire du sous secteur doit donc être révisé afin d’introduire de nouvelles règles du jeu privilégiant l’autonomie et la responsabilité pour la production de résultats.
La réforme donnera au système universitaire la capacité de répondre de façon satisfaisante aux attentes des différentes composantes de la nation. Elle en fera un système d’enseignement supérieur capable de s’affirmer dans son unicité et sa diversité dans l’espace sous-régional, régional et international. Elle permettra à nos universités d’attirer des jeunes de partout et de former des produits très compétitifs de par le monde. De ce souhait à la réalité, il y a plus qu’un pas que les spécialistes promettent de franchir, appuyés par les PTF.
L’enseignement supérieur est confronté à de nombreux défis dont la forte demande sociale, la nécessaire évolution et adaptation de ses offres de formation. Il y a aussi l’indispensable amélioration des pratiques d’enseignement, de recherche et d’évaluation et la transformation du cadre institutionnel pour une gestion participative, responsable, efficiente et surtout sécurisée.
De nombreuses études, analyses et rencontres sur ces défis et sur l’avenir de l’enseignement supérieur malien ont déjà permis de cerner les problèmes auxquels le système est confronté. Les solutions sont connues et des moyens désormais disponibles pour engager la réforme indispensable. La volonté politique, elle aussi, s’est manifestée comme en témoignent les espaces d’autonomie conférés aux institutions d’enseignement supérieur par l’Etat. Les résultats du présent atelier vont donc aider à concrétiser la réforme attendue.
Le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a salué, à ce propos, l’accompagnement de la Banque mondiale à travers le Projet d’appui au développement de l’enseignement supérieur (PADES) et du projet néerlandais NICHE. Sékou Boukadary Traoré a expliqué les difficultés de planification et de gestion académique par l’absence de données fiables et une capacité d’analyse limitée des IES et du département lui même. Au regard de ce constat, l’atelier s’est fixé, entre autres objectifs, de produire une base d’informations permettant la rédaction pertinente et partagée par chaque IES participante du volet institutionnel de son propre guide des procédures et des programmes. Le volet institutionnel des guides rédigés répondra à de nombreuses exigences. Il prendra en compte le nouveau contexte de la gouvernance universitaire, décrira la nouvelle organisation institutionnelle et révisera avec méthode les procédures et pratiques existantes.
Le directeur national de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a salué la tenue de l’atelier. « Notre attente est d’autant plus justifiée que la qualité dans l’enseignement supérieur s’évalue par rapport aux standards internationaux car les produits du système de formation seront employés par des entreprises exposées à la compétition qui n’est plus seulement locale ou régionale, mais internationale », a expliqué Abdoulaye Salim Cissé.
La Banque mondiale a, par la voix de son représentant Pierre Kamano, espéré que de nombreuses autres initiatives se manifestent afin d’aider à la mise en œuvre concertée des réformes nécessaires à une émergence du secteur de l’enseignement supérieur au Mali.
Le projet PADES chargé de financer cette réforme est un appui de la Banque mondiale. Il sera approuvé le 7 mai prochain pour un montant total estimé à quelque 33 millions de dollars (environ 16,5 milliards Fcfa). Ce total est divisé en deux parts. La première est un don de 19 millions de dollars et la seconde un prêt de 14 millions de dollars. Le tout va appuyer l’amélioration de la gouvernance institutionnelle et la pertinence des programmes de formation dans les IES sélectionnées.
L’atelier prend fin demain.

C. DIAWARA

source : L Essor

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