La bibliothèque de l’ambassade des Etats-Unis à Bamako a abrité mardi une conférence de presse qui a essentiellement porté sur l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger dont la signature est attendue pour le 15 mai. Cette conférence était animée par Mme Bisa Williams, secrétaire adjointe au Bureau des Affaires africaines du Département d’Etat américain, chargée des questions de politique économique pour l’Afrique sub-saharienne. Cette conférence s’est déroulée en présence du chargé d’Affaires de l’ambassade des Etats-Unis, Andrew Young, et du directeur des Affaires publiques, Williams Bellis, et de leurs proches collaborateurs.

Lors de son séjour dans notre pays, Mme Bisa Williams a eu des échanges avec les autorités, dont le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta, la société civile, des responsables d’ONG. Elle s’est également rendue à Mopti pour s’imprégner des expériences locales. La semaine dernière, elle était à Alger pour suivre l’évolution des négociations sur la situation au Mali. La diplomate américaine a rencontré toutes les parties prenantes de l’Accord d’Alger.
Tous ces échanges ont permis à la diplomate américaine d’apprécier l’engagement des pouvoirs publics et de l’ensemble des populations pour la paix « dans un Etat solide et unifié ». « Le processus de paix est en cours. Nous serons ravis d’apporter notre assistance une fois que l’accord sera signé », a assuré la secrétaire adjointe au Bureau des Affaires Africaines du Département d’Etat, tout en insistant sur la nécessité pour toutes les parties engagées dans les négociations de trouver une solution consensuelle à la crise.
Après une courte introduction, la diplomate américaine s’est prêtée aux questions qui ont essentiellement porté sur l’Accord d’Alger et les investissements américains au Mali.
A la question de savoir si le document va apporter la paix au Mali, Mme Bisa Williams a répondu par l’affirmative, tout en invitant les populations à combattre la méfiance afin de bâtir une seule nation.
Que feraient les Etats-Unis si des groupes armés refusaient de signer l’Accord ? La réponse de la diplomate à cette question a été des plus laconiques : « En diplomatie, on n’aime pas traiter les suppositions ». Elle s’est dite néanmoins confiante dans le processus de paix pour avoir noté, de part et d’autre, la volonté de faire la paix. Bisa Williams et Andrew Young ont assuré que Washington va toujours aider le Mali à assurer son développement.
La secrétaire adjointe au Bureau des Affaires africaines du Département d’Etat a indiqué que les Etats-Unis et le Conseil de sécurité suivent de très près l’évolution de l’Accord d’Alger qui a été traduit dans certaines langues nationales, grâce au soutien des Etats-Unis à travers l’USAID.
Fonctionnaire de carrière du Service diplomatique supérieur avec rang de ministre-conseiller, Mme Bisa Williams a aussi servi comme ambassadeur au Niger de 2010 à 2013 et occupé des postes à l’ambassade américaine à Maurice, en France, au Panama et en Guinée. Elle est titulaire d’un master du National War College de la National Defense University à Washington et de l’Université de Californie (à Los Angeles) et détentrice d’une licence de l’université de Yale.
B. M. SISSOKO

source : L Essor