Conçu comme un projet déclencheur d’innovation et de changement, le Projet d’appui au développement de l’Enseignement supérieur (PADES) prévoit dans une première composante, de permettre à 4 établissements de disposer d’un budget dédié au développement de programmes de formation professionnalisant, en partenariat avec le monde économique.
La cérémonie de lancement co-présidée par le ministre de l’Enseignement supérieur et son collègue de l’Education nationale, a eu lieu hier mardi 3 février 2016 dans l’amphithéâtre préfabriqué de la Faculté des sciences économique et de gestion (FSEG).
Outre les ministres en charge de l’Enseignement supérieur et de l’Education, cette cérémonie a enregistré la présence du directeur des opérations de la Banque mondiale, Paul Noumba Um, du coordinateur du projet, Bakary Cissé, et des directeurs des instituts et grandes écoles du Mali.
L’objectif principal de ce projet reste l’appui au développement de formations supérieures professionnelles en prise directe avec le monde économique, mais son impact aura des réverbérations durables dans l’ensemble du système d’enseignement supérieur.
Très engagé dans le secteur de l’éducation au Mali, le directeur des opérations de la Banque mondiale a souligné que « le Projet d’appui au développement de l’enseignement supérieur, d’un montant de 33 millions de dollars, est composé d’un don de 19 millions de dollars et d’un prêt de 16 millions de dollars, soit environs 20 milliards de FCFA pour les cinq prochaines années ».
Autres réalisations attendues, le PADES permettra la construction de la Direction générale de l’enseignement supérieur et de l’Agence nationale d’assurance qualité, afin de permettre un meilleur contrôle de qualité et un appui soutenu aux institutions ; la construction et l’équipement de la Faculté de santé animale à l’université de Ségou ; et le développement de l’étude de faisabilité de l’Ecole africaine de mines.
Aussi, il est important de souligner que le gouvernement a accepté d’allouer une partie du don à 4 institutions d’enseignement supérieur afin qu’elles mettent en œuvre leurs plans stratégiques pour la période 2016-2020.
Ce don devra permettre également à chacune des institutions de planifier de manière indépendante et responsable son programme et de rendre compte. Les quatre établissements retenus pour leur implication dans des secteurs d’activités clés à forte croissance (l’agriculture, l’élevage, les mines) sont l’Université des sciences, des technologies et des techniques de Bamako ; l’Université de Ségou ; École nationale d’ingénieurs (ENI-ABT) ; l’Institut polytechnique rural (IPR/IFRA).
La jeune Université de Ségou sera quant à elle plus largement appuyée, au travers de la construction de sa Faculté d’agronomie et de médecine animale. « Une étude de faisabilité de l’École des mines sera également financée, ce qui viendra compléter le dispositif d’appui aux formations professionnelles tournées vers le secteur primaire », a indiqué le ministre de l’Enseignement supérieur, Me Mountaga Tall.
Enfin, il s’agit à travers ce projet de renforcer l’adéquation formation-emploi, en alignant les contenus pédagogiques avec les besoins réels de compétences des entreprises. La remise de la première partie des dons aux directeurs des instituts et grandes écoles retenus a mis fin à cette cérémonie.
A.T.Dansoko
Source: Autre presse
